Introduction. L’utilisation d’antagonistes de la vitamine K (AVK) est associée à l'apparition de calcifications vasculaires et des tissus mous. L'objectif de cette étude était de déterminer si la prise régulière d’AVK chez les
personnes âgées était associée à un fardeau accru de calcifications intracrâniennes par rapport à la prise d'anticoagulant oral direct (AOD).
Méthode. Dix-neuf patients âgés de 70 ans et plus sous AVK depuis plus de 3 mois, et 19 témoins (appariés sur
l'âge, le sexe et l'indication d'anticoagulation) sous AOD depuis plus de 3 mois ont été inclus consécutivement dans cette étude. Le fardeau de calcifications intracrâniennes a été évalué et classé par un neuroradiologue expérimenté avec un score de 0 (pas de fardeau) à 3 (fardeau élevé) en fonction de la quantité, de la taille, de l'intensité et de la confluence des calcifications sur un scanner cérébral. L'âge, le sexe, le score BREF, l'hypertension, la dyslipidémie, la sténose de l'artère carotide, l'insuffisance rénale et l'indication de l'anticoagulation ont été utilisés comme potentiels facteurs de confusion.
Résultats. La prise d’AVK était directement associée au fardeau global de calcifications intracrâniennes (β = 1,54, P = 0,049). Les 19 cas sous AVK (médiane [rang interquartile], 84 ans [7]; 10 femmes) avaient un fardeau de calcifications au niveau de la faux du cerveau plus élevé que les témoins sous AOD (respectivement 2 [1] contre 1 [2], P = 0,025). Aucune corrélation n'a été retrouvée dans les autres sites.
Conclusions. La prise d'AVK était associée à un fardeau plus élevé de calcifications intracrâniennes que la prise
d'AOD, en particulier au niveau de la faux du cerveau. Ce résultat pourrait expliquer en partie les troubles neurocognitifs rencontrés sous AVK.
Introduction. Using vitamin K antagonists (VKA) is associated with the onset of vascular and soft tissue calcifications. Whether there are more intracranial calcifications under VKA remains unclear. The objective of this study was to determine whether the regular use of VKA in older adults was associated with an increased burden of intracranial calcifications compared to the use of direct oral anticoagulant (DOA). Study design. Nineteen cases ≥ 70 years using VKA fore more than 3 months, and 19 controls (matched for age, gender and indication of anticoagulation) using DOA for more than 3 months were consecutively include in this study.
Methods. The burden of intracranial calcifications was graded by an experienced neuroradiologist from 0 (no
burden) to 3 (high burden) according to the quantity, size, intensity and confluence of calcifications on computed tomography scan of the brain. Age, gender, FAB score, hypertension, dyslipidaemia, carotid artery stenosis, kidney failure, and indication for anticoagulation were investigated as potential confounders.
Results. Overall, we found that using VKA was directly associated with the global burden of intracranial calcifications (β=1.54, P=0.049). The 19 cases using VKA (median[IQR], 84years[7]; 10females) exhibited a greater burden of falcian calcifications than 19 controls using DOA (respectively, 2[1] versus 1[2], P=0.025). No
correlation was found with calcifications in sites other than the falx cerebri.
Conclusions. The use of VKA was associated with a greater burden of intracranial calcifications compared to the
use of DOA, especially in the falx cerebri. This finding may explain part of the neurocognitive disorders met with
VKA.