Introduction : la bonne rédaction des prescriptions d’examens d’imagerie joue un rôle fondamental pour leur interprétation et juger de l’examen le plus pertinent. Des guides d’aide à la prescription sont disponibles mais peu connus et utilisés. Les études déjà réalisées concernaient une majorité de prescriptions hospitalières et émanant de médecins spécialistes. Or, plus de 60% des actes d’imagerie émanent de soins de ville, dont une majorité prescrite par des médecins généralistes.
Objectifs : évaluer la conformité et la pertinence des demandes d’examens d’imagerie des médecins généralistes et spécialistes de ville au sein d’un cabinet de radiologie général libéral.
Matériel et Méthodes : étude observationnelle, descriptive, sur 200 « couples » prescription/compte-rendu, d’examens de radiologie, d’échographie, de TDM et d’IRM. Soit 800 prescriptions et comptes-rendus inclus, anonymisés, sélectionnés aléatoirement, sur une période consécutive de 6 mois, à partir de l’archivage sécurisé du centre d’imagerie. Recueil des données pour juger de la conformité rédactionnelle et de la pertinence des demandes aux regards du guide d’aide à la prescription Français (GBU) et américain (ACR AC).
Résultats : sur les 800 demandes, 73.37% émanaient de médecins généralistes et 26.63% de spécialistes. Le taux de conformité rédactionnelle était faible (13 à 23.88% en fonction des indicateurs de conformité pris en compte). Ce taux était plus faible chez les médecins généralistes par rapport aux spécialistes. Le type d’imageries demandées influait sur la conformité. Le taux d’examens non pertinents était d’environ 30%, avec une différence entre médecins généralistes (34.07%) et spécialistes (19.72%). Il existait une différence de pertinence en fonction du type d’examens demandés par les médecins généralistes. Dans 58% des cas, une IRM aurait été plus pertinente.
Conclusion : la rédaction des prescriptions d’examens d’imagerie et leur pertinence ne sont pas satisfaisantes en ville comme en hospitalier. Les médecins généralistes présentent de moins bons résultats en comparaison aux spécialistes. Or, les médecins généralistes du fait de leur rôle « pivot » dans le parcours de soin devraient être sensibilisés et aidés avec des outils adaptés pour répondre à ces enjeux. Cela passera par une meilleure communication avec les radiologues et la compréhension des attentes de chacun.
Introduction : the proper writing of imaging examination prescriptions plays a fundamental role in their interpretation and in determining the most appropriate examination. Guidelines to assist in prescribing are available but not widely known and used. The studies already carried out concerned a majority of hospital prescriptions and from specialists doctors. However, more than 60% of imaging procedures are prescribed by general practitioners.
Objectives : evaluate the conformity and relevance of requests for imaging examinations from general practitioners and specialists in a private radiology practice.
Material and Methods : an observational and descriptive study on 200 prescription/report pairs of radiology, ultrasound, CT and MRI exams. That is 800 prescriptions and reports, anonymized, randomly selected, over a consecutive period of 6 months, from the secure archive of the imaging centre. Collection of data to judge the writing conformity and relevance of the requests with regard to the French (GBU) and American (ACR AC) prescription aid guide.
Results : of the 800 requests, 73.37% were from general practitioners and 26.63% from specialists. The writing compliance rate was low (13 to 23.88% depending on the compliance indicators taken into account). This rate was lower for general practitioners than for specialists. The type of images requested influenced compliance. The rate of irrelevant examinations was around 30%, with a difference between general practitioners (34.07%) and specialists (19.72%). There was a difference in relevance according to the type of examinations requested by GPs. In 58% of cases, an MRI would have been more relevant.
Conclusion : the writing of prescriptions for imaging examinations and their relevance are unsatisfactory in both urban and hospital settings. General practitioners have poorer results compared to specialists. However, general practitioners, because of their "pivotal" role in the care pathway, should be made aware of this and helped with tools adapted to meet these challenges. This will require better communication with radiologists and an understanding of each other' s expectations.