Anticoagulants oraux directs : des recommandations de bonne pratique à la vie réelle
Titre | Anticoagulants oraux directs : des recommandations de bonne pratique à la vie réelle |
Type | Thèse d'exercice : Médecine |
Auteurs | Pelle Cécile |
Directeurs | Mateus Victor |
Année | 2019 |
URL | http://dune.univ-angers.fr/fichiers/20101614/2019MDEMG11624/fichier/11624F.pdf |
Mots-clés | adaptation posologique, anticoagulants oraux directs, fibrillation atriale, MTEV, sous-dosage, surdosage |
Résumé | Objectifs : évaluer la proportion de patients recevant un mauvais dosage d’anticoagulant oral direct (AOD), puis étudier les possibles causes de ces mésusages. Matériel et méthodes : nous avons réalisé une étude observationnelle descriptive à Laval (Mayenne, France) entre mai 2018 et juillet 2019. Tout dossier de patient majeur traité par AOD arrivant aux urgences, quel que soit le motif d’admission et quelle que soit l’indication du traitement anticoagulant, était recueilli. Un questionnaire a également été envoyé aux médecins généralistes du Maine et Loire, de Sarthe et de Mayenne. Le critère d’évaluation principal était la prévalence de patients traités par une dose inappropriée d’AOD. Nous avons ensuite analysé les facteurs pouvant expliquer la persistance d’un mésusage des AOD à plus de 5 ans de leur commercialisation. Résultats : 120 patients ont été inclus. L’âge moyen était de 80,6 ans. Le sex ratio homme/femme était de 0,79. 25% recevaient une posologie inadaptée : 14,2% une dose trop faible et 10,8% une dose trop forte. Dans le groupe sous-dosage, les patients étaient plus âgés (p = 0,007). Dans le groupe surdosage, la créatininémie était plus élevée (p = 0,009), la clairance selon Cockcroft était plus altérée (p < 0,001) et le score PRECISE-DAPT était plus élevé (p = 0,016). Il y a eu 24,5% de participation au questionnaire. La majorité des médecins se disaient insuffisamment informés sur les AOD et mal à l’aise pour manier leurs posologies, un tiers n’a jamais modifié de posologie d’AOD. Conclusion : nous confirmons dans notre travail un mésusage d’environ 25% comme dans de nombreux autres travaux. Ce mésusage est expliqué par une crainte des risques hémorragiques entraînant, en particulier chez les personnes âgées, un sous-dosage volontaire. Nous constatons également une méconnaissance des modalités d’adaptation posologique, entraînant au contraire des surdosages en particulier lorsque la fonction rénale se dégrade. Nombreux sont les médecins généralistes se disant insuffisamment à l’aise avec les AOD à plus de 5 ans de leur commercialisation. |
Résumé en anglais | Objectives : to evaluate the prevalence of patients receiving an off-label direct oral anticoagulant (DOA) dose and to study the possible causes of these misuses. Methods : we conducted an observational and descriptive study in Laval (Mayenne, France) between May 2018 and July 2019. We collected all medical files from patients older than 18, treated with DOA, who came to the emergency department whatever the admission cause and whatever the treatment indication. We also sent a questionnaire to general practitioners who were internship supervisors in Maine et Loire, Sarthe, and Mayenne. The primary criteria studied was the prevalence of patients treated with an off-label DOA dose. Then, we analyzed factors that may explain DOA misuses persistence after more than 5 years of commercialization. Results : 120 patients were included. The average age was 80.6. The sex ratio of men/women was 0.79. 25% received an inadequate dose: 14.2% were overdosed, and 10.8% were underdosed. In the underdose group, patients were older (p = 0.007). In the overdose group, serum creatinine values were higher (p = 0.009), creatinine clearance with Cockcroft and Gault formula was lower (p < 0.001) and PRECISE-DAPT score was higher (p = 0.016). The survey participation rate was 24.5%. Most of the general practitioners found themselves not informed enough about DOA and uncomfortable using DOA and their different doses, a third never modified any DOA dose. Conclusion : we confirm a misuse rate of around 25%, as found in many other works. This misuse is explained by a fear of the risk of bleeding generating, particularly with older patients, a voluntary underdosing. Moreover, we note a lack of knowledge about dosing adjustment generating overdosing, in particular when renal function deteriorates. Many general practitioners feel insufficiently comfortable with DOAs more than 5 years after their commercialization. |
Langue de rédaction | Français |
Nb pages | 58 |
Diplôme | Diplôme d'État de docteur en médecine |
Date de soutenance | 2019-12-12 |
Editeur | Université Angers |
Place Published | Angers |
Libellé UFR | UFR médecine |
Numéro national | 2019ANGE262M |