Évaluation de la prise en charge des femmes victimes de violences conjugales en médecine générale. Étude quantitative réalisée dans les départements du Maine-et-Loire, de la Mayenne et de la Sarthe.

TitreÉvaluation de la prise en charge des femmes victimes de violences conjugales en médecine générale. Étude quantitative réalisée dans les départements du Maine-et-Loire, de la Mayenne et de la Sarthe.
TypeThèse d'exercice : Médecine
AuteursBimier Jean
DirecteursRougé-Maillart Clotilde
Année2019
URLhttp://dune.univ-angers.fr/fichiers/20100404/2019MDEMG11604/fichier/11604F.pdf
Mots-clésaccompagnement thérapeutique, dépistage systématique, femme, médecin généraliste, Violences conjugales
Résumé

Introduction : les violences conjugales sont un problème de santé publique qui concernent tous les milieux sociaux, économiques ou culturels et principalement les femmes. En France une femme sur dix en serait victime et tous les 2,8 jours une femme meurt sous les coups de son conjoint/ex-conjoint. Ces violences sont psychologiques, verbales, économiques, physiques et/ou sexuelles. Elles ont des conséquences importantes sur la santé des victimes, de leurs enfants et sur la société par leur impact socio-économique. Les travaux antérieurs en Maine-et-Loire de 2007 et 2012 mettaient en évidence un faible taux de dépistage des violences sur signes d’appel par les médecins généralistes et une prise en charge parfois peu adaptée. Depuis une dizaine d’années le cadre juridique et social ainsi que la formation des professionnels de santé a nettement évolué. L’objectif de notre étude était ainsi d’évaluer si la prise en charge des femmes victimes s’était améliorée.

Méthodes : une étude épidémiologique quantitative a été effectuée en mai-juin 2019. Un questionnaire a été envoyé à un échantillon de médecins généralistes libéraux, aux médecins généralistes maîtres de stage universitaires, aux médecins généralistes en année thèse et aux internes en médecine générale de la faculté de médecine d’Angers.

Résultats : 313 questionnaires ont été analysés, soit un taux de réponse de 34,7%. 17,6% des médecins et internes dépistent systématiquement les violences conjugales sans signes d’appel. 99% orientent les victimes vers un partenaire associatif, social, judiciaire ou médical. L’évaluation de la gravité de la situation est réalisée dans 82,7% des cas. Plus de 80% des médecins et internes sont en difficulté pour prendre en charge les victimes et 85% sont intéressés par une formation.

Conclusion : la prise en charge des victimes de violences conjugales par les médecins généralistes semble s’être améliorée malgré un dépistage systématique qui reste encore faible. Les médecins et internes se sentent en difficulté et sont demandeurs de formations. Des efforts sont donc à poursuivre pour former et expliquer aux médecins l’intérêt du dépistage systématique. Les professionnels de santé vont pouvoir s’appuyer sur la publication des recommandations de la Haute Autorité de santé, parues en octobre 2019.

Résumé en anglais

Introduction : domestic violence is a public health problem affecting all social, economic and cultural groups, especially women. In France, one out of ten women is victim of domestic violence and every 2.8 days a woman dies under the blows of her husband / former husband. These violences can be psychological, verbal, economic, physical and / or sexual. They have important consequences for the health of victims, their children and for society through their socio-economic impact. Previous works in Maine-et-Loire in 2007 and 2012 highlighted a low rate of violence detection on warning signs by general practitioners (GPs) and sometimes inadequate management. Over the last ten years, the legal and social context, as well as the training of healthcare professionals have changed significantly. The objective of our study was to assess whether the management of female victims has improved.

Methods : a quantitative epidemiological study was carried out in May-June 2019. A questionnaire was sent to a sample of private GPs, intern tutors GPs, doctoral student in general practice and GP residents in Angers’ Health Faculty.

Results : 313 questionnaires were analyzed, representing a response rate of 34.7%. 17.6% of GPs and residents systematically look for domestic violence without warning signs. 99% refer victims to an associative, social, judicial or medical partner. The situation severity is assessed in 82.7% of cases. More than 80% of GPs and residents have difficulties to manage victims and 85% are interested in training courses.

Conclusion : the management of victims of domestic violences by GPs seems to have improved despite low systematic screening rate of women victims. GPs and residents declare difficulties and expect training courses. Efforts to train physicians and explain the value of systematic screening should be continued. The recent publication of recommendations from the High Authority of health in october 2019 could be a great help for health professionals.

Langue de rédactionFrançais
Nb pages51
Diplôme

Diplôme d'État de docteur en médecine

Date de soutenance2019-11-14
EditeurUniversité Angers
Place PublishedAngers
Libellé UFR

UFR médecine

Numéro national2019ANGE252M