Introduction : la présence de résidus médicamenteux dans les eaux de rivière et de consommation est connue depuis de nombreuses années avec des conséquences non négligeables sur l’environnement (modifications de la faune et de la flore, antibiorésistance…). Le Hazard Score mis au point en Suède permet de connaître le potentiel polluant des médicaments et il est déjà utilisé par les médecins suédois. A ce jour, aucune étude n’a été menée en France pour connaître la sensibilité et les connaissances des médecins à cette problématique dont ils sont pourtant au coeur.
Méthodes : pour évaluer cet intérêt, un questionnaire en ligne a été soumis aux internes de médecine générale de la faculté d’Angers. 117 réponses ont été recueillies sur les 358 internes interrogés soit 32,7%.
Résultats : les internes ont montré un intérêt certain pour l’impact environnemental de leurs prescriptions malgré une prise en compte lors de celles-ci pour une minorité d’entre eux (24,8%). Pour 46,1% des internes, ce manque de considération était dû principalement au manque de formation. Les internes ont d’ailleurs évalué à 4,34/5 que ce type de formation aurait sa place au cours de leur cursus. Aucun interne n’avait connaissance du Hazard Score mais 98,7% seraient prêts à le prendre en compte, à condition de ne pas impacter la qualité des thérapeutiques proposées. 23,9% des internes ont exprimé que des a priori sur la réticence des patients les freinent dans cette démarche de changement.
Conclusion : les internes sont disposés à adapter leurs prescriptions en prenant en compte le facteur impact écologique des médicaments. Les principaux obstacles à ce changement sont une méconnaissance du sujet ainsi que des moyens possibles pour la mise en pratique. Un enseignement universitaire et des aides concrètes sont pour eux des solutions nécessaires pour y remédier.
Introduction : medications residues in river and consumption waters have been detected for years , with environmental impact (fauna and flora modifications, antibiotic resistance…). Thus, The Hazard Score was created in Sweden, considering the drug’s polluting potential, and is already used by Swedish doctors. Doctors are central actors of this subject, whereas no studies were conducted in France about susceptibility and knowledge about our subject.
Methods : to evaluate this interest, an online survey was submitted to the general practitioner residents from Angers University (France). 117 answers were collected on 358 residents, which is 32,7% of our population.
Results : residents showed interest for the environmental impact of their prescriptions despite only a minority take this factor into account (24,8%) while prescribing. For 46,1% residents, this lack of conciliation is mainly consecutive to a lack of formation. Residents assessed the note of 4,34/5 meaning this type of formation should be introduced in medical school. No resident knew the Hazard Score but 98,7% of them are interested to use it, provided that there is no impact for the efficiency of the proposed therapies. 23,9% residents expressed some concern about potential patient reluctance, that restraint them in this changing practice.
Conclusion : residents are ready to adapt their prescriptions considering the environmental impact of medications. The main obstacles for this change are a lack of knowledge about this subject and possible ways to introduce it in practice. According to our cohort, university and practical solutions are necessary.