Répercussions négatives des Expériences de Mort Imminente

TitreRépercussions négatives des Expériences de Mort Imminente
TypeThèse d'exercice : Médecine
AuteursRoux Ludivine
DirecteursLallier François
Année2019
URLhttp://dune.univ-angers.fr/fichiers/16010311/2019MDEMG11578/fichier/11578F.pdf
Mots-clésdépression, Mort, Troubles de stress post-traumatique
Résumé

Introduction : les conséquences négatives des Expériences de Mort Imminente (EMI) demeurent peu étudiées. Notre étude avait pour but de déterminer rétrospectivement la prévalence des épisodes dépressifs et de Syndromes de Stress Post Traumatiques (SSPT) après une EMI et d’identifier d’éventuels facteurs prédictifs.

Méthode : il s’agissait d’une étude quantitative, descriptive et analytique unicentrique à partir de la base de données du Coma Science Group de Liège portant sur la période de janvier 2008 à décembre 2018. Les patients ayant vécu une EMI durant cette période ont été interrogés. Leurs caractéristiques socio-démographiques et médicales ont été recueillies. L’échelle de dépression HAD, l’échelle diagnostique MINI pour le SSPT et l’échelle SF12 pour la qualité de vie leur ont été soumises.

Résultats : sur 33 patients, dont l’âge moyen lors de l’interrogatoire était de 52 ± 16 ans [24-83], 14 (42,4%) ont vécu un épisode dépressif et 3 (9,1%) ont vécu un SSPT après l’EMI. Les variables associées à une augmentation d’épisodes dépressifs étaient l’anxiété, la prise d’anxiolytiques, l’antécédent d’épisode dépressif avant l’EMI, la sensation d’avoir vécu la mort durant l’EMI, la mauvaise qualité de vie mentale et sociale, la souffrance au travail et les violences subies (physique, psychique et sexuelle).

Conclusion : près de la moitié des expérienceurs (terme employé pour nommer une personne ayant vécu une EMI) de notre échantillon avait vécu un épisode dépressif après son EMI. Même si cette proportion est non négligeable nous ne pouvons conclure que l’EMI est un facteur de risque d’épisode dépressif. Il en est de même pour le SSPT après EMI qui représente 9% de notre échantillon soit plus du double de la population générale. En revanche, la sensation d’avoir vécu la mort durant l’EMI paraîtrait être un facteur prédictif d’épisode dépressif indépendamment de la mise en jeu du pronostic vital.

Résumé en anglais

Introduction : negative consequences of Near-Death Experiences (NDE) remains poorly studied. Our study aimed to retrospectively determine the prevalence of depressive syndrome and Post Traumatic Stress Disorder (PTSD) after a NDE and to identify potential predictive factors.

Method : it was a quantitative, descriptive, analytic and single-center study. The database of Coma Science Group of Liege including patients from January 2008 to December 2018 was used. Patients having lived a NDE during this time were questioned. Their socio-demographic and medical characteristics were collected. The depressive syndrome HAD scale, the MINI diagnostic scale for PTSD and the SF12 quality of live scale were administrated.

Results : from 33 patients, whose middle age during examination was 52 ± 16 years [24-83], 14 (42.4%) had lived a depressive syndrome and 3 (9.1%) had lived a SSPT after NDE. Variables associated with an increase of depressive syndrome was anxiety, consumption of anxiolytics, antecedent of depressive syndrome before NDE, feeling of having lived death during NDE, poor mental health and social quality of life, difficulties at work and (physical, psychic and sexual) violences suffered.

Conclusion : almost half the experiencers of our sample had lived a depressive syndrome after NDE. Even if this proportion is significant, we can not conclude that NDE is a risk factor for depressive syndrome. This is also the case for PTSD after NDE which represents 9% of our sample, more than twice the average level of general population. Nonetheless, the feeling of having lived death during NDE would appear to be a predictive factor of depressive syndrome irrespective of a life-threatening context.

Langue de rédactionFrançais
Nb pages57
Diplôme

Diplôme d'État de docteur en médecine

Date de soutenance2019-11-26
EditeurUniversité Angers
Place PublishedAngers
Libellé UFR

UFR médecine

Numéro national2019ANGE243M