Connaissances et représentations des étudiants de 5ème et 6éme année de médecine sur la spécialité médecine du travail : les déterminants du choix aux épreuves classantes nationales

TitreConnaissances et représentations des étudiants de 5ème et 6éme année de médecine sur la spécialité médecine du travail : les déterminants du choix aux épreuves classantes nationales
TypeThèse d'exercice : Médecine
AuteursBlondin Julien
DirecteursPetit Audrey
Année2019
URLhttps://dune.univ-angers.fr/fichiers/15008877/2019MDETR11565/fichier/11565F.pdf
Mots-cléschoix aux Epreuves nationales classantes, deuxième cycle des études médicales, Médecine du travail
Résumé

Introduction : la médecine du travail souffre d’un manque d’attractivité auprès des étudiants en médecine. Notre étude avait pour objectifs d’évaluer les facteurs influençant le choix ou l’absence de choix de la spécialité médecine du travail en fin de deuxième cycle des études médicales et d’évaluer les connaissances des étudiants concernant l’exercice de cette spécialité.

Sujets et Méthodes : enquête quantitative monocentrique réalisée à partir d’un questionnaire électronique auprès des DFSAM-2 (5e année) et DFSAM-3 (6e année) de la faculté de médecine d’Angers.

Résultats : 170 questionnaires ont été analysés, soit un taux de réponse de 45 %. Les étudiants étaient 11,2 % à avoir déjà envisagé de choisir la médecine du travail. Les éléments décisifs pour le choix de la spécialité étaient l’assiduité (p=0,041) et l’appréciation (p=0,019) de l’enseignement théorique, ainsi que le souhait de réaliser un stage pratique dans un Service de santé au travail pendant leur études (p<0,001). Soixante-six pour cent des étudiants considéraient que les enseignants des autres disciplines tenaient des propos dévalorisants vis-à-vis de cette spécialité pendant la formation du second cycle. Cette notion apparaissait significativement associée au fait de ne pas choisir cette spécialité (p=0,011). De manière plus descriptive, la qualité de vie (85,3 %) et le travail en équipe pluridisciplinaire (27,1 %) orienteraient vers la médecine du travail. Les facteurs dissuasifs étaient l’absence de décision médicale thérapeutique (60 %) et l’ampleur du temps administratif (39,4 %) relatifs à l’exercice de la spécialité. Un score de connaissance élevé sur le métier ne semblait pas influencer le choix de la spécialité (p=0,440).

Conclusion : bien qu’apparaissant comme des déterminants du choix, la formation théorique souffre d’un manque d’attrait et la formation pratique reste peu accessible en médecine du travail. L’influence des enseignants nécessite la collaboration de toutes les autres spécialités. L’évolution de la médecine du travail ne pourra se faire que par le biais d’une redéfinition des missions du médecin du travail, dans le but d’améliorer son attractivité, mais aussi son image sociétale.

Résumé en anglais

Introduction : occupational medicine is unattractive specialty for medical students. The aim of our study was to evaluate the factors influencing the choice or the absence of choice of the occupational medicine specialty at the end of the second cycle of medical studies and to evaluate students' knowledge about this specialty’s practice. Subjects and Methods: A single-center quantitative survey conducted from an electronic questionnaire addressed to the DFSAM-2 (Grade 5) and DFSAM-3 (Grade 6) students of the Medicine Faculty of Angers.

Results : 170 questionnaires were analyzed, representing a response rate of 45%. 11.2% of students had already considered choosing occupational. The decisive factors for the choice of the specialty were the attendance (p = 0.041) and the appreciation (p = 0.019) of the theoretical teaching, as well as the wish to make a practical training in an Occupational Health Service during the second cycle (p <0.001). 66% of students considered that teachers in other disciplines made devaluing remarks about this specialty during the second cycle course. This notion appeared to be significantly associated with not choosing this specialty (p = 0.011). In a more descriptive way, the quality of life (85.3%) and the multidisciplinary team work (27.1%) would lead to occupational medicine. The dissuasive factors were the absence of medical decisions (60%) and the administrative time extent (39.4%) related to the exercise of this specialty. A high knowledge score about the profession did not appear to be decisive in the choice of the specialty (p = 0.440).

Conclusion : although appearing to be determinants of choice, theoretical training suffers from a lack of appeal and practical training remains sparsely accessible in occupational medicine. The influence of teachers requires the collaboration of all other specialties. The evolution of occupational medicine, including the redefinition of the duties of the occupational physician, could improve not only its attractiveness but also its societal image.

Langue de rédactionFrançais
Nb pages63
Diplôme

Diplôme d'État de docteur en médecine

Date de soutenance2019-11-15
EditeurUniversité Angers
Place PublishedAngers
Libellé UFR

UFR médecine

Numéro national2019ANGE234M