Place du psychiatre dans la transition hormono-chirurgicale : étude de satisfaction d’une population de personnes transgenres

TitrePlace du psychiatre dans la transition hormono-chirurgicale : étude de satisfaction d’une population de personnes transgenres
TypeThèse d'exercice : Médecine
AuteursJeunet Alice
DirecteursOzelle Rudy
Année2019
URLhttp://dune.univ-angers.fr/fichiers/15009165/2019MDEPS11530/fichier/11530F.pdf
Mots-clésDysphorie de genre, psychiatrie, Transgenre, Transition hormono-chirurgicale, Trouble de l’identité sexuelle
Résumé

Introduction : lors de transition hormono-chirurgicale (THC), les personnes transgenres sont généralement amenées à rencontrer un psychiatre. Ces soins seraient vécus comme une obligation derrière laquelle elles mettraient peu de sens. Cette étude a pour but d’évaluer la satisfaction des personnes transgenres par rapport à leur prise en charge psychiatrique, d’en décrire les modalités et d’évaluer le regard porté sur ces soins.

Méthode : durant une période de trois mois, un auto-questionnaire anonyme portant sur le suivi psychiatrique durant une THC a été proposé aux associations LGBT+ de France et via des forums. 153 réponses ont été incluses dans l’étude. Les participants répondaient aux critères suivants : être transgenre et avoir débuté ou terminé une THC.

Résultats : si 62% de notre population étudiée se déclaraient globalement satisfaits de leur suivi psychiatrique, 80% d’entre eux l’ont perçu comme une obligation. Le premier motif de consultation était l’obtention d’un certificat psychiatrique. Seulement 13% des sujets voyaient un intérêt à un suivi psychiatrique et 78% de notre population pensaient que les psychiatres manquent de connaissances sur la THC.

Discussion : l’évaluation psychiatrique demandée par les acteurs de la transition n’a pas de lien avec les attentes de la société. Son but doit être la bonne santé psychique du sujet. La diversité des prises en charge nécessite une homogénéisation des pratiques s’appuyant sur des connaissances spécifiques. Les soins psychiatriques proposés se diviseraient alors en plusieurs étapes: l’évaluation initiale puis la prise en charge des possibles comorbidités et un accompagnement psychologique si souhaité.

Conclusion : face à la diversité des prises en charge, nous devons développer la communication entre la psychiatrie et les personnes transgenres et acquérir des connaissances spécifiques afin d’adapter nos soins.

Résumé en anglais

Introduction : during transgender transition, transgender people will usually have to meet a psychiatrist. This medical care seems to be most often seen as an obligation making little sense. The purpose of this study is to evaluate the satisfaction of transgender people regarding their psychiatric care, describe the conditions of a medical follow-up and assess the transgender population's perception of the proposed care.

Method : during a three-month period, an anonymous self-questionnaire about psychiatric follow-up during a transgender transition was suggested on forums and via LGBT+ French associations to transgender people. 153 responses were collected and included in our study. The participants met the following criterias: - to be transgendered according to a subjective definition, - and to have started or completed a transgender transition.

Result : 62% of the studied population were satisfied with their overall psychiatric follow-up. 80% of them perceived it as an obligation. The first motivation to consult was to obtain a psychiatric certificate. Only 13% of those surveyed see an interest in a psychiatric follow-up. 78% of this population think that Psychiatrists lack knowledge about transgender transition. Analysis: the psychiatric evaluation requested by the actors of the transition has no connection with the expectations of society. Its goal is only psychic health of concerned people. The diversity of care methodologies requires a homogenization of practices based on a specific knowledge. The proposed psychiatric care is generally divided into several steps: the initial evaluation, then the management of possible comorbidities and finally psychological support - if desired.

Conclusion : confronting with the diversity of possible care we have to develop a communication between Psychiatry and transgender people, while acquiring specific knowledge in order to adapt/improve the medical care.

Langue de rédactionFrançais
Nb pages71
Diplôme

Diplôme d'État de docteur en médecine

Date de soutenance2019-11-19
EditeurUniversité Angers
Place PublishedAngers
Libellé UFR

UFR médecine

Numéro national2019ANGE219M