Les médecins généralistes envisagent-ils le diagnostic d'endométriose devant une dysménorrhée sévère de l'adolescente?

TitreLes médecins généralistes envisagent-ils le diagnostic d'endométriose devant une dysménorrhée sévère de l'adolescente?
TypeThèse d'exercice : Médecine
AuteursLecou Elodie
DirecteursTessier-Cazeneuve Christine
Année2019
URLhttp://dune.univ-angers.fr/fichiers/14007471/2019MCEM11379/fichier/11379F.pdf
Mots-clésAdolescente, Dysménorrhées, endométriose
Résumé

INTRODUCTION : la dysménorrhée, symptôme souvent banalisé est considérée comme sévère chez 15 à 40% des adolescentes. L'endométriose en est la principale cause. Cependant, cette pathologie reste méconnue des médecins généralistes qui ont pourtant un rôle à jouer dans son dépistage.

OBJECTIF : explorer comment les médecins généralistes prennent en charge les dysménorrhées sévères des adolescentes et s'ils recherchent une endométriose dans ce contexte.

MÉTHODE : étude qualitative par entretiens semi-dirigés individuels auprès de médecins généralistes exerçant dans le Maine-et-Loire, de Décembre 2017 à Mai 2018. Analyse thématique inductive du verbatim selon la théorie ancrée avec triangulation des données.

RÉSULTATS : dix médecins généralistes de 29 à 46 ans ont été interrogés. La recherche d'une dysménorrhée chez l'adolescente est fréquente mais non systématique. Les généralistes ne cernaient pas la totalité des critères de gravité de la dysménorrhée mais interrogeaient le retentissement sur la qualité de vie des adolescentes. Ils envisageaient un ensemble de symptômes pour évoquer une endométriose et temporisaient avant de poser le diagnostic.

CONCLUSION : malgré sa récente médiatisation, l'endométriose reste méconnue et les généralistes la considère comme peu probable chez l'adolescente. Prendre davantage en compte la sévérité des dysménorrhées et les douleurs pelviennes chroniques dans cette population permettrait un diagnostic plus précoce et limiterait l'impact de la maladie sur la qualité de vie et ses complications notamment sur la fertilité.

Résumé en anglais

INTRODUCTION : dysmenorrhea, a symptom often commoditized, is considered as severe in 15% to 40% of adolescents. Endometriosis is the main etiology. However, this pathology remains unknown to general practitioners who have a role to play in its screening.

OBJECTIVE : to explore how general practitioners treat adolescent's severe dysmenorrhea and if they search an endometriosis in this context.

METHODS : a qualitative study based on semi-structured individual interviews of general practitioners working in Maine-et-Loire, from December 2017 to May 2018. Thematic inductive analysis of verbatim according to the anchored theory with triangulation of data.

RESULTS : ten general practitioners aged from 29 to 46 years old have been interviewed. The research of adolescents’ dysmenorrhea is common but not systematic. General practitioners didn’t identified the totality of dysmenorrhea’s severity criteria but they interviewed the resounding of teenagers’ quality life. They considered a set of symptoms to evoke endometriosis and temporized before giving their diagnosis.

CONCLUSION : despite its recent mediatization, endometriosis remains underrated and general practitioners consider it unlikely for adolescent. Taking more into account severe dysmenorrhea and chronic pelvic pain in this population would allow earlier diagnosis and could limit the impact of the disease on quality life and its complications especially on fertility.

Langue de rédactionFrançais
Nb pages44
Diplôme

Diplôme d'État de docteur en médecine

Date de soutenance2019-09-26
EditeurUniversité Angers
Place PublishedAngers
Libellé UFR

UFR médecine

Numéro national2019ANGE175M