Prescription des Anticoagulants Oraux Directs chez le sujet âgé de plus de 75 ans en médecine ambulatoire en Mayenne et en Sarthe

TitrePrescription des Anticoagulants Oraux Directs chez le sujet âgé de plus de 75 ans en médecine ambulatoire en Mayenne et en Sarthe
TypeThèse d'exercice : Médecine
AuteursBiabiany Laurie
DirecteursTouzard Claude
Année2019
URLhttps://dune.univ-angers.fr/fichiers/14007278/2019MCEM11363/fichier/11363F.pdf
Mots-clésanticoagulants oraux directs, Antidote, antivitamine K, iatrogénie, médecine ambulatoire, risque hémorragique, sujet agé
Résumé

Les anticoagulants oraux directs (AOD) représentent désormais une alternative aux antivitamine K dans le domaine de l’anticoagulation orale. L’objectif de de ce travail qualitatif était d’étudier la prescription de ces traitements chez le sujet de plus de 75 ans, par le médecin généraliste en Sarthe et en Mayenne, et d’identifier les freins et les éléments motivant cette prescription. Ont été réalisés des entretiens semi-dirigés à l’aide d’un guide établi au préalable. Ces entretiens ont été analysés par deux chercheuses. Onze médecins ont été interrogés. Les résultats sont en faveur d’une très grande prudence des médecins généralistes vis-à-vis des AOD chez le sujet âgé, qu’ils en prescrivent aisément ou non. Les arguments avancés pour justifier les freins à la prescription sont essentiellement l’absence de recul, ainsi que l’absence d’antidote. Si l’absence de moyen de surveillance biologique de l’effet anticoagulant en ambulatoire constitue un frein pour certains médecins, pour d’autres, cela représente un avantage et influence la prescription dans le sens des AOD. Le sujet âgé, par le ralentissement des fonctions physiologiques, notamment rénale, et par son exposition accrue à la iatrogénie, représente un terrain particulier, d’autant plus en termes de traitement anticoagulant. Tous les médecins interrogés ont insisté sur la nécessité de l’éducation thérapeutique du patient et de son entourage lors de l’instauration du traitement, afin de prévenir le risque hémorragique. La plupart des médecins s’accordent sur le fait que ces molécules représentent une évolution dans le domaine de l’anticoagulation. Des antidotes sont déjà disponibles dans certains centres hospitaliers universitaires, et d’autres sont également en cours de développement. Ces antidotes, ainsi que les études récentes évaluant l’efficacité des AOD dans d’autres indications, apportent des éléments nouveaux dans leur prescription.

Résumé en anglais

Direct oral anticoagulants (DOACs) are now an alternative to vitamin K antagonists in the field of oral anticoagulation. The objective of this qualitative work was to study the prescription of these treatments in the subject of over 75 years, by the general practitioner in Sarthe and Mayenne, and identify the brakes and the elements motivating this prescription. Semi-directed interviews were conducted using a previously established guide. These interviews were analyzed by two researchers. Eleven doctors were interviewed. Whether they prescribe them or not, general practitioners are all very cautious about DOACs. The arguments put forward to justify the restrictions on prescription are essentially the absence of hindsight, as well as the absence of an antidote. If the absence of a way of biological monitoring of the anticoagulant effect in ambulatory is a brake for some doctors, for others, it represents an advantage and influences the prescription in favour of DOACs. The elderly, by the slowing down of physiological functions, especially renal function, and by its increased exposure to iatrogenesis, represents a particular ground, especially in terms of anticoagulant treatment. All the doctors questioned insisted on the necessity of the therapeutic education of the patient and his entourage during the initiation of the treatment, in order to prevent the hemorrhagic risk. Most physicians agree that these molecules represent an evolution in the field of anticoagulation. Antidotes are already available in some university hospitals, and others are also under development. These antidotes, as well as recent studies evaluating the effectiveness of DOACs in other indications, bring new elements to their prescription.

Langue de rédactionFrançais
Nb pages91
Diplôme

Diplôme d'État de docteur en médecine

Date de soutenance2019-10-10
EditeurUniversité Angers
Place PublishedAngers
Libellé UFR

UFR médecine

Numéro national2019ANGE171M