Caractéristiques médico-socio-démographiques des femmes ayant connu un déni de grossesse
Titre | Caractéristiques médico-socio-démographiques des femmes ayant connu un déni de grossesse |
Type | Thèse d'exercice : Médecine |
Auteurs | Doyennel Jeremy |
Directeurs | Legendre Guillaume |
Année | 2019 |
URL | http://dune.univ-angers.fr/fichiers/16010888/2019MCEM11349/fichier/11349F.pdf |
Mots-clés | Déni de grossesse |
Résumé | Le déni de grossesse connu depuis le XVII ème siècle, il ne fait l’objet d’études que depuis les années 1990, et sa définition ne fait pourtant toujours pas consensus. Les études réalisées s’attachent à démontrer ses conséquences obstétricales, néonatales, ainsi qu’à déterminer les caractéristiques médico-sociales des femmes ayant eu un déni de grossesse. Celui-ci est un réel problème de santé publique avec une prévalence de 6.8/1000 (selon les résultats de notre étude). Aucun profil de femmes à risques n’a pu être décrit à ce jour, les études diffèrant sur certaines caractéristiques. La mise en évidence de facteur de risques précis pourrait permettre une meilleure prise en charge de ces femmes en rendant le déni accessible à la prévention. Notre travail a consisté à comparer dans une étude cas-témoins les profils de 167 femmes ayant eu un déni de grossesse sur la maternité du CHU d’Angers à ceux de témoins issues de la même population. Notre étude rétrospective s’est étalée de 2012 à 2017. Nous avons étudié des déterminants sociaux, médicaux, psychiatriques, et démographiques. En comparant les profils de nos deux populations, nous avons pu mettre à jour des liens entre certains facteurs de risque et le déni de grossesse, sans pour autant dégager de profil type. Il semblerait exister un lien avec l’isolement (OR = 6.3), la précarité sociale (OR = 4.60) et une situation conjugale conflictuelle (OR = 6.01); sans qu’il y est de lien de causalité généralisable. Ces résultats concordent avec les études déjà publiées, sauf sur la prévalence du déni. En effet, notre étude retrouve une prévalence au déni deux à trois supérieure. A défaut de définir des caractéristiques précises, ce travail contribue à l’information du public médical et non médical, et met à jour une sous-estimation de sa fréquence. Si une action préventive ciblée semble difficilement réalisable, une action de prévention à grande échelle pourrait sensibiliser à ce problème de santé publique encore mal connu. Il reste encore du chemin à parcourir pour une reconnaissance consensuelle du déni de grossesse par le corps médical et une uniformisation de sa prise en charge. |
Résumé en anglais | Known since the 17’s century, the denial of pregnancy is studied only since the nineties, its definition is still no consensus. All the studies intend to demonstrate obstetric and neonatal consequences, as they intend to determinate the medico-social features of women with an antecedent of a pregnancy denial. The denial is a real issue of public health with a prevalence of 6.8/100 (according to the results of our study). Nowadays, no profile could have been described, studies differing on some characteristics. The enlightning of precise characteristics could enable better cares for these women by making the prevention more accessible. In a case-control study, we compared profils of 167 women with a denial of pregnancy cared by the CHU of Angers to profils of control subjects. Our retrospective study lasted from 2012 to 2017. We studied social, medical, psychiatric and demographic determinants. Comparing the profiles of these 2 groups, we enlighted the links between some risk factors and the denial, nevertheless we couldn’t find one typical profile. A link seems to exist with isolation (OR = 6.3), social precarioussness (OR = 4.6) and a conflictual conjugal situation (OR = 6.01); however we can’t generalize those links. These results match with studies already published, exept about the prevalence of denial. Indead our study shows a prevalence twice or thrice times higher. In default of specifying precise characteristics, this study contributes to inform the medical and non-medical public, and enlights an underestimation of denial. If a targeted preventive action seems too hard to execut, a large scale preventive action could make the population aware of this poorly known issue. We still have a long way to go for a consensual acknowledgement of the pregnancy denial by the medical profession and a standardization of its care. |
Langue de rédaction | Français |
Nb pages | 54 |
Diplôme | Diplôme d'État de docteur en médecine |
Date de soutenance | 2019-09-13 |
Editeur | Université Angers |
Place Published | Angers |
Libellé UFR | UFR médecine |
Numéro national | 2019ANGE166M |