Le devenir à 1 an de 110 patients lombalgiques, pris en charge dans un service de rhumatologie hospitalo-universitaire
Titre | Le devenir à 1 an de 110 patients lombalgiques, pris en charge dans un service de rhumatologie hospitalo-universitaire |
Type | Thèse d'exercice : Médecine |
Auteurs | Leleu-Delaveau Clementine |
Directeurs | Legrand Erick |
Année | 2019 |
URL | https://dune.univ-angers.fr/fichiers/15009146/2019MCEM11325/fichier/11325F.pdf |
Mots-clés | dépression, lombalgie, pronostic |
Résumé | Introduction : la lombalgie commune, compliquée ou non d’une radiculalgie, est une pathologie fréquente responsable de 5 millions de consultations par an en France. Après échec d’une prise en charge médicale en médecine générale, le médecin traitant demande régulièrement un avis diagnostic ou thérapeutique à une équipe de rhumatologie hospitalière. Les objectifs de ce travail de thèse étaient de décrire les caractéristiques initiales (cliniques, psychologiques, professionnelles, biologiques) et le devenir à 1 an d’une cohorte de 110 patients pris en charge dans le service de rhumatologie du CHU d’Angers. Sujets et méthodes : il s’agit d’une étude de cohorte prospective, longitudinale dont la période d’inclusion des patients a duré 6 mois. Les patients ont bénéficié d’une consultation de rhumatologie, d’une évaluation clinique, psychosociale et professionnelle standardisée à l’aide d’un cahier d’observation. Les patients ont été recontactés 12 mois après la consultation de rhumatologie, par téléphone, pour connaitre le devenir de la douleur, de la consommation de traitement antalgique et de l’arrêt de travail éventuel. Résultats : la cohorte comporte 110 patients, dont 59 femmes, âgés en moyenne de 52 ans. 40 patients ont plus de 60 ans. 67 patients présentent un surpoids ou une obésité. 56 patients ont une activité professionnelle au moment de l’évaluation initiale, jugé satisfaisante pour 38 d’entre eux. Nous observons que 28 patients ont un antécédent dépressif majeur avec une consommation d’anti dépresseurs chez un patient sur six. Douze mois plus tard, l’évaluation est globalement défavorable : 46 patients présentent une douleur modérée à sévère, 50 patients consomment toujours des antalgiques, 20 patients sont toujours en arrêt de travail et 19 patients présentent une radiculalgie persistante. L’analyse en régression logistique montre l’influence positive de la présence d’une radiculalgie, d’un début brutal des douleurs et d’un délai court de prise en charge en rhumatologie. Nous retenons l’impact négatif d’un épisode dépressif majeur passé ou actuel, d’une souffrance psychologique et d’une EVA douleur initiale élevée. Conclusion : ce travail longitudinal et prospectif porté sur 110 patients montre que le pronostic des lombalgies et lomboradiculalgies prises en charge en milieu hospitalier est défavorable pour la moitié des patients, en particulier lorsqu’il existe un antécédent de dépression ou des éléments de souffrance psychique. |
Résumé en anglais | Introduction : low back pain, with or without sciatica, is a frequent pathology responsible for 5 million consultations per year in France. After failure of medical care in general practice, the family physician regularly requests diagnosis or therapeutic advice to rheumatology department. The objectives of this work were to describe the initial characteristics (clinical, psychological, professional, biological) and 1-year outcome of a cohort of 110 patients managed in the rheumatology department of the University Hospital of Angers. Methods : this is a prospective, longitudinal cohort study with a 6-month patient inclusion period. Patients received a rheumatology consultation, a standardized clinical, psychosocial and occupational assessment using an observation booklet. Patients were contacted again 12 months after the consultation of rheumatology, by telephone, to measure the pain’ evolution, the consumption of analgesic treatment and the possible cessation of work. Result : the cohort consists of 110 patients, including 59 women, aged an average 52 years. 40 patients are over 60 years old. 67 patients are overweight or obese. 56 patients were working at the time of the initial assessment, 38 of whom were considered satisfactory. We observe 28 patients with a major depressive history with one in six patients consuming antidepressant. 12 months later, the assessment is generally unfavorable: 46 patients have moderate to severe pain, 50 patients still use analgesics, 20 patients are still off work and 19 patients have persistent leg pain. Logistic regression analysis shows the positive influence of the presence of leg pain, a sudden onset of pain and a short delay in rheumatology management. We retain the negative impact of a past or current major depressive episode, psychological suffering and high initial EVA pain. Conclusion : this longitudinal and prospective work carried out on 110 patients shows that the prognosis of low back pain in hospitals is unfavorable for half of the patients, particularly when there is a history of depression or elements of mental suffering. |
Langue de rédaction | Français |
Nb pages | 63 |
Diplôme | Diplôme d'État de docteur en médecine |
Date de soutenance | 2019-09-20 |
Editeur | Université Angers |
Place Published | Angers |
Libellé UFR | UFR médecine |
Numéro national | 2019ANGE160M |