Projection vers un mode de consommation des sujets admis en SSRA pour trouble de l’usage de l’alcool
Titre | Projection vers un mode de consommation des sujets admis en SSRA pour trouble de l’usage de l’alcool |
Type | Thèse d'exercice : Médecine |
Auteurs | Guineheux Marion |
Directeurs | Dano Corinne |
Année | 2019 |
URL | http://dune.univ-angers.fr/fichiers/20062027/2019MCEM11236/fichier/11236F.pdf |
Mots-clés | abstinence, Consommation contrôlée, réduction des risques, Seuils, Trouble de l’usage de l’alcool |
Résumé | Introduction : la prise en charge des troubles de l’usage de l’alcool a longtemps visé l’abstinence. Un objectif de consommation contrôlée est aujourd’hui considéré comme acceptable, dans le cadre de la réduction des risques. Notre travail avait pour but d’étudier l’objectif des patients souffrant d’un trouble de l’usage d’alcool. Nous avons exploré leurs caractéristiques, les modalités de leur choix ainsi que les seuils de consommation fixés. Méthodes : les données suivantes ont été extraites des dossiers médicaux de patients admis dans un service de Soins de Suite et de Réadaptation Addictologiques : objectif choisi, caractéristiques démographiques, sévérité et durée du trouble de l’usage de l’alcool, dommages, troubles cognitifs, parcours de soin, stade de Prochaska, seuil de consommation fixé, connaissance des recommandations et avis du médecin sur l’objectif. Résultats : dans notre échantillon de 50 patients, l’objectif de consommation contrôlée a été choisi par 22 patients (44 %) et l’abstinence par 28 patients (56 %). Il n’y avait pas de différence significative des caractéristiques démographiques entre les deux groupes. Les patients abstinents avaient un trouble plus sévère et plus ancien. D’un point de vue médical, la consommation contrôlée était un objectif acceptable pour 14 % des patients. En cas de consommation contrôlée, le seuil moyen était fixé à 2,24 unités-standard d’alcool par jour. Si 84 % des patients disaient connaître les recommandations, les repères cités étaient surestimés, en particulier pour le groupe consommation contrôlée. Conclusion : la consommation contrôlée concernait surtout les patients ayant un trouble de l’usage récent et moins sévère. Elle n’était pas préconisée par le médecin dans la plupart des cas. De nombreux patients en exprimaient l’envie, bien que cela leur paraisse difficile, traduisant une certaine ambivalence. Les patients connaissaient mal les recommandations qui ne semblent pas adaptées aux troubles de l’usage. Cela devrait inciter les professionnels à adapter leur message. |
Résumé en anglais | Introduction : treatment for alcohol use disorders has long been dominated by the goal of abstinence. Controlled-drinking is now an acceptable goal, as part of harm reduction. The objective of our work was to describe the drinking-goal chosen by patients with an alcohol use disorder. We explored their characteristics, the modalities of their choice and their consumption limits. Methods : the following data were extracted from the medical records of patients admitted to an alcohol rehabilitation center: drinking-goal, demographic characteristics, severity and duration of the alcohol use disorder, damage, cognitive disorders, care history, stage after Prochaska, limits of consumption, knowledge of the guidelines, doctor's opinion. Results : in our sample of 50 patients, controlled-drinking was chosen by 22 patients (44%) and abstinence by 28 patients (56%). There was no significant difference in demographic characteristics between the two groups. Those choosing abstinence had more severe disorder. Doctors consider controlled-drinking as an acceptable goal for 14% of patients. In the case of controlled-drinking, the average limit was 2.24 standard units of alcohol per day. Although 84% of patients said they knew the recommendations, they were overestimated, especially in the controlled consumption group. Conclusion : controlled-drinking was chosen by patients with a recent and less severe disorder. Most of the time, controlled -drinking was not recommended by the doctor. Although controlled-drinking seemed difficult to reach, many patients aimed this goal, expressing ambivalent feelings. Patients were unfamiliar with the recommendations. The guidelines do not seem relevant for patients with alcohol-use disorder. Healthcare professionals should adjust their message. |
Langue de rédaction | Français |
Nb pages | 57 |
Diplôme | Diplôme d'État de docteur en médecine |
Date de soutenance | 2019-09-12 |
Editeur | Université Angers |
Place Published | Angers |
Libellé UFR | UFR médecine |
Numéro national | 2019ANGE132M |