Automédication et interactions médicamenteuses : étude sur la base nationale de pharmacovigilance et mesures préventives à l’officine

TitreAutomédication et interactions médicamenteuses : étude sur la base nationale de pharmacovigilance et mesures préventives à l’officine
TypeThèse d'exercice : Pharmacie
AuteursVacher Robin
DirecteursLagarce Laurence
Année2019
URLhttp://dune.univ-angers.fr/fichiers/20121491/2019PPHA10835/fichier/10835F.pdf
Mots-clésAINS, antalgiques, automédication, interaction médicamenteuse, pharmacovigilance, troubles hémorragiques, troubles rénaux
Résumé

L’automédication est une pratique de plus en plus répandue en France et pourtant elle présente certains risques pour le patient (risque d’effets indésirables ou d’interactions médicamenteuses par exemple). Les interactions médicamenteuses représentent près de 20% de la iatrogénie médicamenteuse totale en France. Elles sont réparties en 2 catégories : les interactions pharmacocinétiques et les interactions pharmacodynamiques. L'objectif principal de l’étude a été d'analyser les cas de la BNPV afin d'identifier les principales interactions médicamenteuses pourvoyeuses d'effets indésirables impliquant un médicament pris en automédication. L'objectif secondaire étant de mieux cerner les risques d'interactions inhérents à l'automédication et de proposer des mesures de minimisation du risque applicables à l'officine. Ainsi, une recherche a été effectuée dans la BNPV sur les cas enregistrés jusqu’à la fin du mois de juillet 2018, afin de sélectionner l’ensemble des dossiers de type interactions médicamenteuses impliquant un médicament codé en automédication. Pour cela, la pratique de l'automédication a été considérée comme l’ensemble des médicaments et compléments alimentaires pris dans un but thérapeutique sans le conseil avisé d’un médecin ou d’un pharmacien. Cette sélection a permis d’extraire 176 cas dont 103 ont été conservés, après prise en compte des critères d’exclusions, pour un total de 153 interactions médicamenteuses potentielles analysées. Les résultats ont montrés que les personnes âgées étaient plus soumises au risque d’interactions médicamenteuses avec les médicaments utilisés en automédication. De plus, on a constaté que les AINS et les antalgiques étaient les médicaments d’automédication les plus impliqués dans les interactions. La majorité des effets indésirables sont des troubles hémorragiques et rénaux mettant en avant la dangerosité des médicaments anticoagulants et néphrotoxiques. Les professionnels de santé, et notamment le pharmacien d’officine, ont un rôle important à jouer dans la prévention de la survenue de ces interactions. En effet, ce dernier a les connaissances et les outils à disposition pour pouvoir empêcher la survenue des interactions dans son travail quotidien.

Résumé en anglais

Self-medication is an increasingly common practice in France and yet it presents some risks for the patient (risk of adverse effects or drug interactions for example). Drug interactions account for almost 20% of total iatrogenic medication in France. They are divided into two categories: pharmacokinetic interactions and pharmacodynamic interactions. The main objective of the study was to analyze the BNPV cases in order to identify the main drug interactions with adverse effects involving a medication taken for self-medication. The secondary objective is to better identify the risks of interactions inherent in self-medication and to propose risk minimization measures applicable to the pharmacy. So, a search was conducted in the BNPV on cases registered until the end of July 2018, in order to select the set of drug interaction type files involving a drug coded for self-medication. For this, the practice of self-medication was considered as all drugs and dietary supplements taken for a therapeutic purpose without the advice of a doctor or pharmacist. This selection made it possible to extrate 176 cases, 103 of which were retained, after considering the exclusion criteria, for a total of 153 potential drug interactions analyzed. The results showed that the elderly were more at risk of drug interactions with drugs used in self-medication. In addition, NSAIDs and analgesics were found to be the self-medication drugs most involved in interactions. The majority of adverse effects are hemorrhagic and renal disorders highlighting the dangerousness of anticoagulant and nephrotoxic drugs. Health professionals and especially the pharmacist have an important role to play in preventing the occurrence of these interactions. Indeed, the latter has the knowledge and tools available to prevent the occurrence of interactions in his daily work.

Langue de rédactionFrançais + Anglais
Nb pages46
Diplôme

Diplôme d'État de docteur en pharmacie

Date de soutenance2019-07-12
EditeurUniversité Angers
Place PublishedAngers
Libellé UFR

UFR de Sciences Pharmaceutiques et d'Ingénierie de la Santé

Numéro national2019ANGE029P