Que pensent les médecins généralistes de la cigarette électronique ? étude quantitative descriptive auprès de praticiens de Loire-Atlantique.
Titre | Que pensent les médecins généralistes de la cigarette électronique ? étude quantitative descriptive auprès de praticiens de Loire-Atlantique. |
Type | Thèse d'exercice : Médecine |
Auteurs | Leclerc Victor |
Directeurs | Garnier François |
Année | 2019 |
URL | http://dune.univ-angers.fr/fichiers/20117144/2019MCEM10513/fichier/10513F.pdf |
Mots-clés | Cigarette électronique, médecine générale, sevrage tabagique |
Résumé | En France, la consommation de tabac est à l’origine de plus de 70 000 décès par an et d’un déficit conséquent pour les finances publiques. Malgré les différentes politiques de réduction du tabagisme, plus de 25% de français fument quotidiennement. Depuis une dizaine d’année, la cigarette électronique a fait son apparition sur le marché français et a connu un développement exponentiel. Ce produit n’est pas reconnu comme un médicament et pourtant il est le premier mode de sevrage tabagique utilisé par les fumeurs. Sa toxicité à long terme est inconnue et il existe un débat quant à son efficacité dans le sevrage tabagique. Dès lors qu’en est-il du point de vue des médecins généralistes sur ce produit dans leur pratique quotidienne ? Nous avons réalisé une étude quantitative descriptive. Un questionnaire électronique à choix multiple réalisé sur la plateforme Google Form a été créé sur le thème de la cigarette électronique. Il a été envoyé en février 2018 puis en mai 2018 à 650 médecins généralistes installés en activité libérale de Loire-Atlantique via le Conseil départemental de l’ordre des médecins. Nous avons reçu 177 réponses soit un taux de réponse de 27,2%. Les femmes et les jeunes médecins étaient surreprésentés parmi la population qui a répondu au questionnaire. Parmi les répondants plus de 80 % connaissaient le principe de fonctionnement basique de la cigarette électronique. Ils étaient 87,5 % à considérer qu’il était meilleur pour la santé d’utiliser une cigarette électronique plutôt que de fumer, 85,4% à la juger efficace dans le sevrage tabagique et 41,8% à la considérer au moins aussi efficace que les patchs ou les gommes à la nicotine. Si 89,8% des répondants disaient soutenir un fumeur qui souhaitait spontanément se sevrer via la cigarette électronique, ils étaient 61,8% à conseiller la cigarette électronique à leurs patients fumeurs et seuls 14,2% à la conseiller en première intention. De plus, 23,2% des médecins se sentaient suffisamment informés sur la cigarette électronique. Malgré la méconnaissance des risques liés à la consommation de cigarette électronique et l’absence de consensus sur son efficacité dans le sevrage tabagique, une majorité de médecins semblent avoir intégré cet outil dans leur pratique quotidienne. Les médecins conseillant la cigarette électronique en première intention à leurs patients fumeurs restent néanmoins largement minoritaires. |
Résumé en anglais | In France, tobacco consumption causes more than 70,000 deaths per year and a significant deficit in public finances. Despite the various policies to reduce smoking, more than 25% of French people smoke daily. Over the past ten years, the electronic cigarette has appeared on the French market and has grown exponentially. This product is not recognized as a drug and yet it is the first smoking cessation mode used by smokers. Its long term toxicity is unknown and there is a debate about its effectiveness in smoking cessation. So, what about the point of view of general practitioners on this product in their daily practice? We conducted a descriptive quantitative study. An electronic multiple-choice questionnaire on the Google Form platform was created on the theme of the electronic cigarette. It was sent in February 2018 and May 2018 to 650 general practitioners in Loire-Atlantique via the departmental council of physicians. We received 177 responses, for a response rate of 27.2%. Women and young physicians were over-represented in the population that responded to the questionnaire. Among the respondents, more than 80% were aware of the basic operating principle of the electronic cigarette. They were 87.5% to consider that it was healthier to use an electronic cigarette than to smoke, 85.4% to consider it effective in smoking cessation and 41.8% to consider it at least as effective as patches or nicotine gums. While 89.8% of respondents said they supported a smoker who spontaneously wanted to quit smoking via the electronic cigarette, 61.8% recommended the electronic cigarette to their smoking patients and only 14.2% to their first-line counsellor. In addition, 23.2% of physicians felt sufficiently informed about the electronic cigarette. Despite the lack of knowledge of the risks associated with electronic cigarette consumption and the lack of consensus on its effectiveness in smoking cessation, a majority of doctors seem to have integrated this tool into their daily practice. Doctors who advise their smoking patients to use electronic cigarettes as a first-line treatment remain, however, a large minority. |
Langue de rédaction | Français |
Nb pages | 64 |
Diplôme | Diplôme d'État de docteur en médecine |
Date de soutenance | 2019-06-25 |
Editeur | Université Angers |
Place Published | Angers |
Libellé UFR | UFR médecine |
Numéro national | 2019ANGE090M |