Idéalisation et culpabilité chez un névrosé obsessionnel endeuillé (traumatisme exacerbant le fonctionnement obsessionnel : basculement dans la psychose)

M.B. a développé des pensées obsessionnelles dans sa quête impossible de retrouver son père inconnu et de ressusciter sa mère morte. Il la cherche. Il l’attend. Il l’idéalise. Il dit : « Ma mère est une mère royale ». Toutefois, il a une très faible estime de lui-même. Il dit : "Je suis un boulet". Cette pensée / croyance l’a structuré et le hante toujours. En outre, il était seul à découvrir le cadavre de sa mère à son retour du travail. Cette scène ajoute un traumatisme à son fonctionnement obsessionnel initial. Il se reproche la mort de sa mère. Il dit : « C’est de ma faute. Je n’étais pas là quand ma mère a eu le plus besoin de moi. Je mérite d’être condamné, d’être oublié là ». Chez les patients obsessionnels, les pensées obsessionnelles et les images traumatiques vont de pair. M.B. répond aux deux critères. Les images traumatiques augmentent et renforcent son fonctionnement obsessionnel existant. Dans ce travail, j’ai réfléchi aux multiples sources de sentiment de culpabilité obsessionnel et inhibant de M.B, qui ont bloqué son processus de deuil : son fonctionnement obsessionnel, sa dépendance à l’égard de sa mère, son traumatisme lié aux circonstances de la mort de celle-ci. Dans ce travail, j’ai également essayé de traiter des problèmes qui ont amené M.B. aux portes de la psychose à tel point qu’il est tourmenté et consumé par ses sentiments de culpabilité et de honte et ses pensées obsessionnelles. Prendre des médicaments n’est pas la solution, car cela empêche le processus de deuil de se dérouler normalement et l’a rendu mutique. Sans parole, il ne pourra pas surmonter ses sentiments de culpabilité et de honte. La reprise de la parole permettra également à M.B. de revendiquer son droit à la vie sans sa mère à ses côtés.

Master Psychologie

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