Étude analytique de la morbi-mortalité maternelle et fœtale des femmes lors de la grossesse et l'accouchement ayant déclaré avoir subi des violences sexuelles au CHU d'Angers
Titre | Étude analytique de la morbi-mortalité maternelle et fœtale des femmes lors de la grossesse et l'accouchement ayant déclaré avoir subi des violences sexuelles au CHU d'Angers |
Type | Mémoire |
Auteurs | Abelard Solène |
Directeurs | Chêne Delphine |
Année | 2019 |
URL | http://dune.univ-angers.fr/fichiers/20121585/2019MFASMA10130/fichier/10130F.pdf |
Mots-clés | accouchement, grossesse, Violences sexuelles |
Date de soutenance | 2019-05-27 |
Résumé | Introduction : les violences sexuelles concernent 14,5% des femmes en France. Il a été démontré que les violences entrainent des conséquences sur la santé psychique et somatique notamment : des troubles du comportement, des troubles anxieux ainsi que des troubles au niveau du métabolisme suite à l’état de stress post-traumatique. Il serait donc probable que les violences sexuelles ont un impact sur la grossesse et l’accouchement et sur le nouveau-né. Objectif principal : décrire la morbi-mortalité maternelle et fœtale chez les femmes ayant déclaré avoir subi des violences sexuelles. Matériel et méthode : étude cas/témoins rétrospective, quantitative, monocentrique menée à partir de données recueillies sur des dossiers obstétricaux de patientes ayant accouché entre le 1er janvier 2016 au 31 décembre 2017 au CHU d’Angers. Les patientes ont été appariées selon l’âge, l’IMC et la parité. Résultats principaux : le taux d’hospitalisation est plus important chez les patientes victimes : 46,38% pour les cas contre 11,59 % pour les témoins (p<0,01). Le taux de césarienne en urgence est augmenté chez les victimes : 15,94% contre 2,90% pour les témoins (p<0,01). La durée du travail et des effort expulsifs n’ont pas montré de différences significatives. La nécessité d’une délivrance artificielle est majorée chez les victimes 18,84% contre 8,70% (p=0,03). Pour le nouveau-né, des manœuvres réanimatrices à la naissance sont plus souvent faites chez les nouveau-nés de mère ayant eu des antécédents de violences sexuelles (13,04% contre 2,90% (p=0,01)). Conclusion : l’étude montre une morbi-mortalité augmentée chez les patientes ayant subi des violences sexuelles. |
Résumé en anglais | Introduction : sexual violence concerned 14.5% of women in France. This violence has consequences on psychic and somatic health including behavioural disorders, metabolism trouble following the post-traumatic stress disorder. It is therefore likely that sexual violence will have an impact on pregnancy and childbirth and on the new-born. Main objective : to describe maternal and foetal morbidity and mortality among women who have reported sexual violence in their life. Material and method : retrospective, quantitative, monocentric case-control study conducted on data collected on obstetrical records of patients who gave birth between January 1, 2016 and December 31, 2017 at University Hospital’s Angers. Patients were matched by age, BMI and parity. Main results : the hospitalization rate is higher in victim patient (46.38%) compared with control (11.59%) (p <0.01). The rate of emergency caesarean section is increased among victims (15.94% against 2.90% (p <0.01)). Lenght of labour and expulsive efforts did not show any significant differences. The need for artificial delivery is increased among victims (18.84% against 8.70% (p = 0.03)). For the new-born, reanimation at birth is most often done in new-born of mothers who had antecedents of sexual violence (13.04% vs. 2.90% (p = 0.01)) Conclusion : the study shows increased morbidity and mortality in patients who had antecedents of sexual violence. |
Langue de rédaction | Français |
Nb pages | 24 |
Diplôme | Diplôme d'État de sage-femme |
Editeur | Université Angers |
Place Published | Angers |
Libellé UFR | Ecole René Rouchy |