Déni de grossesse : morbidités néonatales dans la première semaine de vie

TitreDéni de grossesse : morbidités néonatales dans la première semaine de vie
TypeMémoire
AuteursForgerit Léa
DirecteursBeringue-Daures Frédérique
Année2019
URLhttp://dune.univ-angers.fr/fichiers/20132916/2019MFASMA10127/fichier/10127F.pdf
Mots-clésDéni de grossesse, morbidités néonatales, petits poids d’âge gestationnel
Date de soutenance2019-05-28
Résumé

Introduction : le déni de grossesse concerne 1 naissance sur 500, ce phénomène n’est pas rare, mais il reste encore peu étudié. Les études concernant la santé des nouveau-nés nés à la suite d’un déni de grossesse sont rares. Or le déni de grossesse implique l’absence de suivi de grossesse et de prise de précautions (notamment la diminution ou l’arrêt des consommations de toxiques) avant la levée du déni. Cela peut laisser présager que le déni de grossesse est à l’origine d’un nombre plus important de morbidités néonatales.

Objectif : l’objectif de cette étude était d’identifier les éventuelles morbidités néonatales associées au déni de grossesse afin d’envisager la nécessité ou non de proposer une prise en charge particulière (surveillances spécifiques, prévention et/ou dépistage particulier) de ces nouveau-nés.

Matériel et méthode : étude monocentrique rétrospective de type cas/témoins au CHU d’Angers (maternité de type III) de 2012 à 2017.

Résultats : 39 nouveau-nés cas ont été inclus et 78 nouveau-nés témoins. La comparaison de ces deux populations n’a pas montré de différence significative concernant le bien-être foetal (pH, lactacidémie) et néonatal (score d’Apgar), le nombre et les cause des hospitalisations, ainsi que les pathologies intercurrentes, durant première semaine de vie. Un plus grand nombre de nouveau-nés de petit poids d’âge gestationnel a été
retrouvé dans le groupe des enfants nés à la suite d’un déni de grossesse (28,2% versus 10,3%).

Conclusion : l’état de santé des nouveau-nés nés à la suite d’un déni de grossesse et des nouveau-nés témoins paraît semblable dans la première semaine de vie, mis à part un nombre plus important de nouveau-nés de petit poids d’âge gestationnel dans le groupe cas. La mise en place d’une stratégie de surveillance spécifique pour les enfants nés à la suite d’un déni de grossesse, ne semble donc pas justifiée.

Résumé en anglais

Introduction : one out of 500 births follow a denial of pregnancy, this phenomenon isn’t uncommon, but remains little studied. Studies of the newborns’ health born in the wake of denial of pregnancy are rare. However, the denial of pregnancy implies an absence of pregnancy follow-up and pregnancy precautions (including toxic consumption) before the awareness of pregnancy. This may suggest that denial of pregnancy is
responsible of a higher number of neonatal morbidities.

Objective : the aim of this study was to identify the possible neonatal morbidities associated with denial of pregnancy in order to consider the necessity or not to propose a protocol for post-natal load (specific surveillance, prevention and / or specific screening) for these newborns.

Material and method : monocentric retrospective case-control study at CHU d'Angers (maternity type III) from 2012 to 2017.

Main results : 39 newborn were included and 78 control newborns. The comparison of these two populations didn’t show any significant difference concerning fetal (pH, lactacidemia) and neonatal (Apgar score) well-being, number and causes of hospitalizations, ant intercurrent pathologies, during first week of life. More small weight for gestational-age infants were found in the group of children born after a denial of pregnancy (28.2% versus 10.3%).

Conclusion : the health status of neonates born after denial of pregnancy and control infants appears to be similar in the first week of life. The exception is the greater number of newborns with low birth weight in the case group. The establishment of a specific care strategy for children born after a denial of pregnancy, therefore, doesn’t seem justified.

Langue de rédactionFrançais
Nb pages15
Diplôme

Diplôme d'État de sage-femme

EditeurUniversité Angers
Place PublishedAngers
Libellé UFR

Ecole René Rouchy