Quel est le suivi par frottis cervico-utérin des femmes sarthoises de plus de 50 ans?

TitreQuel est le suivi par frottis cervico-utérin des femmes sarthoises de plus de 50 ans?
TypeThèse d'exercice : Médecine
AuteursCharpentier Pauline
DirecteursAngoulvant Cécile
Année2019
URLhttp://dune.univ-angers.fr/fichiers/14007799/2019MCEM10075/fichier/10075F.pdf
Mots-clésCancer col de l'utérus, dépistage organisé, Frottis cervico-utérin
Résumé

Introduction : en 2012, le cancer du col de l’utérus (CCU) est le dixième cancer chez la femme en France par sa fréquence avec un âge médian au diagnostic de 51 ans. Il est lié à l’infection persistante par papillomavirus humains (HPV) oncogènes. Le dépistage repose sur le frottis cervico-utérin (FCU) recommandé chez les femmes âgées de 25 à 65 ans tous les 3 ans. Les femmes âgées de 50 à 65 ans ont un taux de dépistage inférieur à 50%.
L’objectif principal du travail était d’étudier le suivi par FCU des femmes sarthoises âgées de 50 à 65 ans, sollicitées pour le dépistage par mammographie.

Matériels et Méthodes : une étude quantitative, descriptive, transversale et déclarative a été réalisée. Un questionnaire anonyme élaboré à partir des données de la littérature a été envoyé à 1500 femmes sarthoises âgées de 50 à 65 ans via l’organisme de dépistage organisé des cancers en Sarthe (CRCDC Pays de la Loire / antenne territoriale Sarthe). Le questionnaire était retourné via enveloppe T fournie. Un avis auprès du comité d’éthique du CH du Mans a été obtenu. Une déclaration auprès de la CNIL a été réalisée. Les données issues des questionnaires ont été recueillies dans un fichier Excel. Une analyse univariée a été réalisée à l’aide d’un test d’indépendance de 2 variables : réalisation du frottis dans les 3 ans versus variable à tester. Le critère de jugement principal était d’évaluer le taux de couverture par FCU dans les trois dernières années.

Résultats : 149 questionnaires ont été reçus soit un taux de réponse de 9,93%. Contrairement aux données de la littérature, 78,9% des répondantes se disaient à jour du dépistage, 6,1% non à jour et 15% ne savaient pas.
Les gynécologues étaient identifiés comme professionnels de santé réalisant majoritairement le frottis : 75,7% des répondantes avaient fait faire leur dernier frottis par un gynécologue. Les connaissances des femmes sur le FCU étaient souvent erronées puisque pour 53,4% d’entre elles le rythme de réalisation du frottis était tous les 2ans. Concernant l’âge, 66,9% des répondantes pensaient que le frottis débutait avant 25 ans et 55% qu’il se finissait à 75 ans. La mise en place du dépistage organisé du CCU était plutôt bien perçue par les femmes car elles étaient 67,1% à être favorable à l’envoi d’une invitation à la réalisation du frottis par le CRCDC / antenne territoriale Sarthe.

Conclusion : les femmes de plus de 50 ans sont prêtes pour la mise en place du dépistage organisé à l’échelle nationale qui devrait permettre de retrouver un rythme efficient de dépistage tous les 3 ans.
Résumé en anglais

Introduction : in 2012 cervical cancer was the 10th most common cancer in women, diagnosed at the median age of 51. It can be caused by the persistent infection with oncogenic human papillomaviruses (HPV). Women between the ages of 25 and 65 should have a pap test every three years .The screening rate for women between 50 and 65 is lower than 50%. The main objective of this study is to analyze the pap test attendance of 50 to 65 year-old women from the Sarthe department, invited for breast cancer screening.

Materials and methods : a quantitative, descriptive, cross-disciplinary study with declarative data was carried out. An anonymous questionnaire based on data from publications was sent to 1,500 women aged 50 to 65 via the organization in charge of the breast screening programme in the Sarthe department (CRCDC pays de la Loire/antenne territoriale Sarthe). A prepaid return envelope was enclosed with the questionnaire. Approval from the LE Mans hospital ethics committee was granted. A declaration with the CNIL (French data protection authority) was made. The data collected in the questionnaires were entered in an excel file. A univariate analysis was carried out with an independence test with 2 variables: screening every 3 years versus another variable to be tested. The main criteria was to evaluate the coverage rate by pap test over the past three years.

Results : 149 questionnaires were sent back, about a 9.93% response rate. Contrary to the data from the publications, 78.9% of the respondents said they were up to date with their screening test, 6.1% were not and 15% did not know. Gynaecologists were clearly identified as the healthcare professionals mainly in charge of the pap tests: 75.7% of the respondents had their test done by a gynaecologist. Women’s knowledge regarding cervical pap smear is often limited since 53.4% of them thought this test had to be done every 2 years. Concerning the age, 66.9% thought the first test had to be done before the age of 25 and for 55% the last one had to be done at 75 years old. The implementation of an organized screening was rather well received by women since 67.1% were in favour of the sending of an invitation for cervical screening.

Conclusion : over 50-year-old women are in favour of the implementation of organized screening at a national level, which should lead to a more efficient screening rate every 3 years.
Langue de rédactionFrançais
Nb pages61
Diplôme

Diplôme d'État de docteur en médecine
Date de soutenance2019-06-13
EditeurUniversité Angers
Place PublishedAngers
Libellé UFR

UFR médecine
Numéro national2019ANGE065M