Contexte : en réponse à l’augmentation des dépenses de santé et notamment des indemnités journalières, l’Assurance maladie établi des référentiels de durée d’arrêt de travail.
Objectif : explorer la connaissance, l’utilisation et la perception des médecins généralistes sur les référentiels de durée des arrêts de travail établis par l’Assurance maladie.
Méthode : étude mixte, avec d’abord une partie qualitative comprenant 10 entretiens semi-dirigés menés auprès de 10 médecins généralistes. Puis une partie quantitative avec un questionnaire, construit à partir des résultats qualitatifs, distribué aux maîtres de stage universitaires de la subdivision d’ANGERS.
Résultats : sur les 162 médecins inclus, 135 (83,8 %) connaissaient ces référentiels et 70 (43,2 %) les utilisaient. L’utilisation de l’espace pro augmente l’utilisation des référentiels (p = 0.0028). La connaissance des référentiels n’influence que très peu les durées d’arrêt de travail prescrites par les médecins. En effet, les référentiels sont perçus comme une aide pour déterminer une durée mais surtout par rapport au patient en cas de désaccord.
Conclusion : la prescription d’un arrêt de travail qui est un exercice difficile ne peut se baser uniquement sur les référentiels du fait de la singularité du patient et de la complexité d’une consultation de médecine générale.
Context : in answer to the increase in the health expenditure and in particular in the daily allowances, the Health insurance established reference frames of duration of sick leave.
Objective : to explore the knowledge, the use and the perception of general practitioners on the reference frames of duration of the sick leave establish by the Health insurance.
Methods : mixed study, with initially a qualitative part including 10 semi-directed talks carried out near 10 general practitioners. Then a quantitative part with a questionnaire, built from the qualitative results, distributed to general practice university lecturers of Angers subdivision.
Results : on the 162 doctors included, 135 (83.8 %) knew these reference frames and 70 (43.2 %) used them. The use of « espace pro » increase the use of the reference frames (p = 0.0028). The knowledge of the reference frames influences only very little the prescribed durations of sick leave by general practitioners. Indeed, the reference frames are perceived like a help to determine a duration but especially compared to the patient in the event of dissension.
Conclusion : the prescription of a sick leave which is a difficult exercise can’t be based only on the reference frames because of the singularity of the patient and the complexity of a consultation of general medicine