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Histoire naturelle de l'allergie alimentaire au poisson.

Résumé en français

Introduction : l’allergie au poisson est l’une des maladies atopiques dont la prévalence est estimée à 0,45 % des allergies alimentaire, et varie en fonction des régions du globe et des habitudes alimentaires. Le poisson présente des vertus de protection cardio-vasculaire, il est donc recommandé de le consommer régulièrement. Cette allergie est dite persistante dans le temps, avec une prise en charge consistant en l’éviction complète de toutes les espèces de poisson. Cependant de récentes études tendent à montrer la tolérance de certaines espèces de poisson chez la majorité des patients allergiques.

Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude observationnelle, rétrospective et multicentrique menée dans deux services d’allergologie des Pays de la Loire, le centre hospitalier universitaire d’Angers et centre hospitalier du Mans. L’objectif principal est d’évaluer le taux de guérison spontanée dans notre cohorte, ainsi que la description du profil clinico-biologique des patients guéris.

Résultats : la cohorte Ecaille compte 185 patients dont 34 % des patients guéris spontanément de leur allergie au poisson. Il s’agit d’une cohorte de sujet masculin (70 %), atopiques, polysensibilisés à plusieurs espèces de poisson, ayant présenté leur première réaction dans la petite enfance (3 ans). Les patients guéris n’ont pas de réaction clinique moins grave au départ, en revanche leur IgE spécifiques et prick-test de l’espèce impliquée est d’emblée inférieure à ceux qui auront une allergie persistante. Nous notons une forte proportion de syndrome poulet-poisson (42 patients), associée à une guérison de façon plus importante (40 %). Il semble être associé à l’allergie aux légumineuses, ainsi qu’au œsophagite à éosinophiles. Parmi les patients dont l’allergie persiste, 61 % tolèrent au moins une autre espèce, il s’agit principalement du thon (88 %).

Conclusion : l’allergie au poisson semble pouvoir guérir spontanément, et tolérer une ou plusieurs espèces de poisson. La prise en charge des patients pourrait évoluer en autorisant la réintroduction de poisson tel que le thon faiblement allergisant. Par ailleurs, certaines associations semblent permettre une meilleure guérison, comme les syndrome poulet-poisson.

Résumé en anglais

Introduction : the prevalence of fish allergy is estimated at around 0.45% of food allergies, varying according to dietary habits. This allergy is considered to be persistent, with management consisting in the avoidance of all species of fish. However, recent studies tend to show tolerance of certain species in certain patients.

Materials and Methods : this was a retrospective, multicentre, observational study conducted in two allergy departments in the Pays de la Loire region, the Angers University Hospital and the Le Mans University Hospital. The main objective was to assess the spontaneous resolution rate and the clinical and biological profile of this patients.

Results : the ECAILLE cohort included 185 patients, 34% of whom spontaneously recovered from their allergy to fish. This cohort is composed mainly of male subjects (70%), atopic, polysensitised to several species of fish and having presented their first reaction in early childhood (median age : 3 years). Cases in which resolution of their allergy did not have less severe clinical initial reactions ; however, their baseline specific IgE levels and skin prick test responses to the index allergen were lower compared to those in whom the allergy persisted. A chicken-fish syndrome observed in 42 patients seems to be associated with a better prognosis for recovery (40%). This condition is often associated with legume allergy and eosinophilic oesophagitis. Among patients with a persistent allergy, 61% tolerated at least one other species, mainly tuna (88%).

Conclusion : allergy to fish seems to recovery spontaneously, and tolerance to one or more species of fish is often observed, prompting regular reassessment and validation of tolerance by an oral challenge test to several species. In addition, certain unusual cases, such as chicken-fish-legume allergy and eosinophilic oesophagitis, call for the development of biomolecular and cellular investigations to gain a better physiopathological understanding.

Année
2024
Année de soutenance
2025
Nombre de pages
84
Type de dépôt
Thèse d'exercice : Médecine
Langue de publication
Français
Éditeur
Université Angers
Lieu d'édition
Angers
Citation Key
dune20315
URL
http://dune.univ-angers.fr/fichiers/22012018/2024MCEM20315/fichier/20315F.pdf
Libellé de l'étape
THESE MEDECINE SPECIALISEE
Bac+
9
Libellé de l'UFR
Faculté de santé
Libellé du diplôme
Docteur en médecine
Date de diffusion du fichier :