Contexte : les internes de médecine générale consultent peu et pratiquent l’auto-prescription mais peu d’études décrivent leur parcours de soins.
Objectifs : l’objectif principal était de décrire le parcours de soins et la pratique de l’auto-prescription des internes de médecine générale à Angers. L’objectif secondaire était d’évaluer leur perception de leur état de santé et de leur parcours de soins.
Méthode : il s’agissait d’une étude descriptive transversale quantitative, à partir d’un questionnaire distribué aux internes de médecine générale à Angers.
Résultats : la majorité des internes de médecine générale a déclaré un médecin traitant mais ne consultait pas la plupart du temps. Les internes originaires d’Angers avaient plus souvent un médecin traitant que les internes d’autres subdivisions. Les internes femmes et les internes originaires d’Angers déclaraient consulter plus aisément. La majorité des internes pratiquait l’auto-prescription mais la considérait comme une pratique à risques, avec pour justification principale principalement en raison d’un manque d’objectivité face à leur santé. Le parcours de soin devient plus informel à mesure que les internes progressent dans leur cursus. Ils qualifient leur parcours de soin et leur état de santé de bonne qualité et meilleurs que les patients du même âge.
Conclusion : le suivi médical des internes de médecine générale n’est pas amélioré par la déclaration d’un médecin traitant et par la prise de conscience des risques de l’auto-prescription. Il pourrait être proposé un enseignement facultaire sur la santé des internes et la prise en charge par la médecine du travail pourrait être améliorée. Les internes originaires d’autres subdivisions pourraient se voir proposer un médecin traitant au début de leur internat.
Context : medical interns in general medicine rarely consult and self-prescribe but few studies describe their care pathways.
Objectives : the primary objective was to describe the care pathway and self-prescription of medical interns in general medicine in Angers. The secondary objective was to assess their perception of their health status and their care pathway.
Method : this was a quantitative cross-sectional descriptive study, based on a questionnaire distributed to medical interns in general medicine in Angers.
Results : most medical interns in general medicine reported having a primary care physician but did not consult most of the time. Interns from Angers were more likely to have a primary care physician than interns from other subdivisions. Female interns and interns from Angers were more likely to consult. Most interns practiced self-prescription but considered it a risky practice, mainly due to a lack of objectivity regarding their health. The care pathway became more informal as the interns progressed through their training. They described their care pathway and health as good and better than patients of the same age.
Conclusion : the medical follow-up of medical interns in general medicine is not improved by having a primary care physician and by awareness of the risks of self-prescription. Faculty education on the health of interns could be offered and occupational health care could be improved. Interns from other subdivisions could be offered a primary care physician at the start of their internship.