Etat des lieux dans les pays de la Loire de l'attitude préventive des médecins généralistes face au tabagisme de leurs patients

TitreEtat des lieux dans les pays de la Loire de l'attitude préventive des médecins généralistes face au tabagisme de leurs patients
Type de publicationThèse
TypeThèse d'exercice : Médecine
AuteursMartinez Aurélie
DirecteursGentil Alexandra
Année2016
URLhttp://dune.univ-angers.fr/fichiers/20107060/2016MCEM6134/fichier/6134F.pdf
Mots-clésconnaissances/attitudes/pratiques, conseil minimal, médecine générale, prévention, sevrage tabagique, Tabagisme
Résumé

INTRODUCTION. Le tabagisme, principale cause évitable de mortalité dans le monde, constitue un problème actuel majeur de santé publique dans le monde et en France. Il est responsable de nombreuses maladies et serait à l’origine de 6 millions de décès par an dans le monde dont 78 000 en France.

SUJETS ET METHODE. L’objectif de notre étude était d’établir un état des lieux des connaissances, des attitudes et des pratiques de prévention du sevrage tabagique des médecins généralistes des Pays de la Loire. Il s’agit d’une enquête transversale descriptive qualitative. 200 médecins généralistes libéraux ont été tirés au sort. Un questionnaire leur a été envoyé par courrier électronique ou postal selon leur préférence. Nous avons reçu au total 93 réponses, soit un taux de participation de 47%. L’ensemble des données a été saisi et analysé sur le logiciel EXCEL.

RESULTATS. Globalement les médecins généralistes ayant participé à l’enquête se sentent concernés par le problème du tabagisme : 95% pensent que le sevrage tabagique en ville est indispensable. Ils s’informent dans 74% des cas du statut tabagique de leurs patients de façon systématique. 62% pratiquent systématiquement le conseil minimal à l’arrêt du tabac. En revanche, seulement 4% donnent à chaque consultation du patient tabagique une brochure d’aide à l’arrêt. Dans notre étude, 42% des médecins sondés évoquent le manque de connaissance en tabacologie comme étant un frein à une bonne prise en charge de leurs patients tabagiques. Ceci est du au manque de formation puisque seulement 12% ont suivi une formation post universitaire en tabacologie. Le second frein évoqué par les MG interrogés (62%) est le manque de temps. La consultation de sevrage tabagique apparait comme étant particulièrement chronophage.

CONCLUSION. Bien que nos résultats soient encourageants, notre étude met en évidence les difficultés pour appliquer au mieux les recommandations professionnelles en matière de sevrage tabagique. La marge de progression est grande en ce qui concerne la pratique de l’aide au sevrage tabagique en médecine générale : développement de la formation médicale, augmentation du temps consacré au sevrage, partenariat avec les tabacologues et spécialistes. Cela pourrait permettre une meilleure prise en charge des patients souhaitant arrêter de fumer.

Résumé en anglais

Introduction. Tobacco is the largest single cause of avoidable death in the world, it represents a major public health challenge. Smoking is the cause of many diseases and causes 6 million deaths per year across the world: 78 000 in France.

Subjects and methods. The main objective of this investigation was to prepare a description of attitudes and practices by general practitioners living in Pays de la Loire about the cessation of tobacco. This was a cross sectional, descriptive and qualitative survey. 200 general practitioners were asked. A short questionnaire was sent by e-mail or by regular post, depending on their preferences. We received 93 completed questionnaire, representing a response rate of 47 per cent. Data was collected then analyzed using Excel software.

Results. The majority of general practitioners participating in the survey are concerned with smoking problem: 95% of them think that smoking cessation in general medical practice is essential. 74% of them, ask, systematically, all patients about smoking status. 62% of them use systematically the minimal advice for smoking cessation. On the other hand, only 4% give a smoking cessation pamphlet in each medical consultation. In our study, 42% of physician surveyed talk about the lack of tobacco knowledge as a brake preventing responsibility for patient care.This is due to the lack of formation since only 12% received a postgraduate training. Second, they often point to lack of time (62%). The smoking cessation consultation seems to be very time-consuming.

Conclusion. While our results were encouraging, our study highlights the difficulties of applying professional recommendations about smoking cessation.There is considerable scope for improvements: the development of medical training, an increase in time devoted to smoking cessation, partnership with tobaccologists and with experts. This could allow a better care for people wishing to quit smoking.

Langue de rédactionFrançais
Nb pages85
Diplôme

Diplôme d'État de docteur en médecine

Date de soutenance2016-07-13
EditeurUniversité Angers
Place PublishedAngers
Libellé UFR

UFR Médecine

Numéro national2016ANGE082M
nidaleph

000006134