INTRODUCTION : parmi les femmes concernées par le frottis, beaucoup échappent au dépistage. En 2011, Ariane Gamblez-Joumard et Josette Vallée suggéraient que les femmes plébiscitaient la mise en place de sollicitations régulières, par courrier dans le cadre d'un dépistage organisé. Dans sa thèse de 2013, Hélène Rousselet montrait que les incitations-relances étaient des courriers souvent oubliés. En consultation, des femmes témoignaient de leur non adhérence aux sollicitations. Aucune étude n’a exploré leur point de vue à ce sujet, ce qui va être l'objet de ce travail.
METHODE : étude quantitative descriptive transversale par questionnaires. La population source était celle des femmes participant à l'étude « HPV urinaire. Elle comportait 28 000 femmes de 25 à 65 ans n’ayant pas fait de FCV depuis 2010, ayant reçu au moins 2 invitations et 2 lettres de relance. Il était prévu d'envoyer 500 questionnaires par mois pendant 3 mois. Il a été élaboré à partir de la littérature et de l'expérience clinique.
RESULTATS : 1400 questionnaires ont été envoyés, 154 analysés. Il s'agissait de femmes majoritairement de plus de 50 ans, plus en ALD que dans la population générale (p<0,05). Elles étaient en moyenne 84% sur 103 femmes à reconnaître l’intérêt des lettres de relances. 47 se rappelaient avoir reçu la lettre et se souvenaient de son contenu. Parmi elles, 65% sur 31 trouvaient la lettre convaincante, 95% sur 38 utile, 33% sur 24 intrusive et 57% sur 30 insistante. Elles étaient 84% sur 114 répondantes en moyenne à avoir de bonnes connaissances du frottis. Les deux principaux facteurs de non réponse étaient un examen « intime » pour 58 femmes (45%) et « désagréable » pour 41%.
DISCUSSION : le faible taux de réponse aux questions concernant l'opinion des femmes sur les lettres de relance ne permet pas de conclure. Il semblerait qu’elles y soient plutôt favorables. Il pourrait être intéressant que les autres moyens de dépistage du CCU actuellement à l'étude soient à terme mentionnés sur ces courriers pour permettre aux femmes de choisir le moyen de dépistage qui leur convienne le mieux.
Introduction : among women who would benefit from cervical smears, many do not regularly have them done. In 2011, Ariane Gamblez-Joumard and Josette Vallée suggested that women would support regular requests by letter as part of an organized screening program. In 2013, Helene Rousselet’s thesis showed that invitation and reminder letters were often forgotten or ignored. In consultations, many women expressed their non-adherence to such requests. Our goal will be to explore their opinions on such solicitation.
Methods : this is a descriptive, quantitative, transversal study using a survey developed using both literature and clinical experience. The sample group was derived from the study “urinary HPV”. It contained 28 000 women between the ages of 35 and 65; none of whom had been subject to a cervical smear since 2010, each was sent 2 invitations and 2 reminder letters. It was planned to send 500 surveys by mail each month for 3 months.
Results : 1400 surveys were sent, 154 responses were received. Overall, the majority of respondents were over 50, and as a group benefit more from ALD than the general population (p<0.05). As the number questions answered varied from one respondent to the next, the following percentages are derived from the number of answers received for a given question. 84% of 103 women’s responses indicated an interest in the letters. 47 respondents remembered having received the reminder and remembered what it was about; among them, 65% of 31 said it was convincing, 95% of 38 useful, 33% of 24 intrusive and 57% of 30 insisting. 84% of 114 women proved to have good cervical smear knowledge. The two main non-response factors were the “intimate” and “uncomfortable” examination.
Discussion : we can not form a definite conclusion on general opinion about reminder letters because of the low response rates, but those who did respond had an overall positive opinion. It should be noted that additional methods of screening for cervical cancer, which are currently being studied, were mentioned in these letters to allow women not doing their cervical smear to indicate if there is a screening method which they feel is more appropriate for them.