Introduction : la consommation médicamenteuse est importante en France, y compris dans des pathologies virales malgré la discordance au vu des recommandations officielles. Une des raisons évoquées par les médecins est le sentiment de pression de prescription, du fait de l’attente importante des patients. Notre étude visait donc à interroger les patients sur leurs attentes en cas de consultation pour une rhino-pharyngite ou une bronchite, et d’étudier leurs réactions en cas de non prescription (NP). Le but secondaire était d’identifier des facteurs améliorant leur ressenti.
Méthodes : une étude qualitative basée sur des entretiens semi-dirigés auprès de 11 patients de l’Allier, recrutés au cours de consultations diverses ou par boule de neige.
Résultats : la prescription est citée par la quasi-totalité des patients comme une attente au cours de la consultation, avec principalement des traitements symptomatiques permettant de limiter l’inconfort lié aux symptômes. La NP est peu connue des patients, et entraîne des réactions très diverses. Acceptée par certains, elle crée aussi parfois une méfiance, une déception, voire une véritable colère avec un sentiment de perte de temps ou d’abandon du médecin. Si la relation médecin-malade est rarement impactée, une patiente changerait de médecin en cas de NP pour une bronchite. Les participants évoquent attendre de leur médecin une écoute, de la réassurance, et la transmission de conseils non médicamenteux en cas de NP. Ils aimeraient se sentir mieux informés sur leurs pathologies, et imaginent la remise d’une fiche explicative ou des campagnes gouvernementales pour y parvenir.
Conclusion : la NP n’est pas toujours facile pour les médecins, et nécessite une compréhension des patients afin de favoriser son acceptation. Celle-ci passe par une bonne communication et de la réassurance par leur médecin, primordiale pour maintenir une relation de confiance. Une nouvelle campagne gouvernementale pourra peut-être rendre la tâche plus aisée et agir sur l’ensemble de la population avant même la consultation.
Introduction : medicine consumption is important in France, included for viral diseases, which isn’t aligned with the official guidelines. One of the reasons given by the general practitionners (GP) is the pressure felt by the patients who expect a prescription. Our study goal was to question the patients about their expectations in a consultation for a nasopharyngitis or bronchitis, and to study their reactions in case of non prescription (NP). The secondary goal was to identify ways to improve their feeling.
Methods : a qualitative study based on semi-structured interviews with 11 patients in Allier, recruited during various consultations on by word of mouth.
Results : prescription is mentioned by almost all participants as an expectation, mostly for symptomatic treatments to limit the discomfort due to their symptoms. The NP is not very common, and leads to various reactions. Some accept it, but it also creates mistrust, deception, or real anger, feeling that they are wasting their time, or are abandonned by their GP. If the GP-patient relation is rarely impacted, one patient would change GP in case of NP for a bronchitis. The participants expect from GP to be listening, and hope to be reassured, and to be given non-drug advices in case of NP. They wish to be better informed about their diseases, and imagine recieving an explaining paper, or government campaigns to help it.
Conclusion : not prescribing is not easy for GP, and needs patients’ understanding to help its acceptance. This goes by a good communication and reassurance by their GP, which is essential to maintien a trusting relation. A new govenment campaign may help and act on the whole population ever before the consultation with the GP.