Introduction. Le médecin généraliste peut être sollicité pour la délivrance d’un certificat d’absence de contre-indication (CACI) à la pratique des sports équestres. L’équitation est perçue comme un sport à risques en raison de ses spécificités, bien qu’elle ne soit pas officiellement reconnue comme telle dans les textes réglementaires. Les recommandations médicales spécifiques encadrant cette pratique sont rares, laissant les médecins relativement seuls face à leur évaluation. Dans ce contexte, cette étude vise à décrire les pratiques actuelles, à identifier les profils de praticiens semblant plus à l’aide avec cet exercice, et à explorer l’existence éventuelle de stratégies d’adaptation chez ceux exprimant une moindre aisance.
Sujets et Méthodes. Une enquête transversale a été menée auprès de médecins généralistes de Mayenne, de Sarthe et de Maine-et-Loire, via un questionnaire en ligne. L’enquête, volontaire et anonyme, a permis de recueillir 96 réponses exploitables. L’analyse des données a été réalisée à l’aide des logiciels Excel et BiostaTGV avec un seuil de significativité de 5%. Une analyse qualitative thématique a également été menée sur les réponses libres.
Résultats. L’étude révèle une forte hétérogénéité des pratiques en matière de délivrance du CACI pour les sports équestres. L’analyse statistique permet toutefois d’identifier un profil de médecin plus à l’aise avec les spécificités médicales de l’équitation : médecin installé, avec une formation supplémentaire en médecine du sport, se déclarant à l’aise de façon générale avec la délivrance d’un CACI, et ayant une certaine connaissance des disciplines équestres. Cependant, les praticiens se disant moins à l’aise n’adoptent pas systématiquement de stratégie de compensation comme l’usage d’un support d’aide. Ce constat interroge sur l’accessibilité des ressources et la perception des besoins. Ces éléments ont conduit à proposer un outil d’aide à la consultation, construit à parti des résultats et de la littérature, afin d’unifier et de renforcer les pratiques.
Conclusion. Cette étude met en lumière l’absence d’un cadre partagé pour la délivrance du CACI dans le contexte des sports équestres. L’expérience clinique et la formation apparaissent déterminantes pour mieux appréhender les spécificités médicales de ce sport. La création et la diffusion d’un support structuré pourrait contribuer à améliorer l’évaluation médicale et soutenir les médecins qui en ressentent le besoin.
Introduction. General practitioners (GPs) may be asked to issue a medical certificate of non-contraindication (CACI) for participation in equestrian sports. Equestrianism is perceived as a high-risk sport due to his specific features, although it is not officially recognized as such by regulatory texts. Specific medical recommendations for this activity are scarce, leaving physicians with limited guidance for clinical evaluation. In this context, the aim of this study is to describe current practices, identify practitioner profiles more comfortable with this type of consultation, and explore whether those less comfortable adopt compensatory strategies.
Subjects and Methods. A cross-sectional survey was conduct among GPs in the departments of Mayenne, Sarthe and Maine-et-Loire. The voluntary and anonymous online questionnaire gathered 96 usable responses. Data were analyzed using Excel and BiostaTGV software, with a significance threshold set at 5%. A thematic analysis was also conducted on the open-ended responses.
Results. The study reveals a high heterogeneity in medical practices related to the issuance of CACI for equestrian sports. Statistical analysis identified a physician profile more confident in managing the specific medical aspect of equestrianism: being established in practice, having received additional training in sport medicine, feeling generally comfortable with CACI procedures, and having knowledge of equestrian disciplines. However, physicians who reported feeling less confident did not systematically adopt compensatory strategies such as using support materials. This finding raises questions about the accessibility of resources and the perceived need for guidance. These insights led to the developed bases on the study’s findings, with the aim of unifying and supporting clinical practice.
Conclusion. This study highlights the lack of shared guidelines for issuing CACI in the context of equestrian sports. Clinical experience and specific
training appear to be key to improving the evaluation of medical contraindications. The creation and dissemination of a structured support tool may help improve clinical assessment and support physicians who need it.