Introduction : les Unités Post-Urgence Gériatriques (UPUG) pourraient diminuer la durée d’hospitalisation et éviter le déclin fonctionnel iatrogène en proposant un retour à domicile précoce. Cette étude vise à déterminer les facteurs de risque d’hospitalisation prolongée pour améliorer le recrutement des patients au sein de l’unité. Méthode: L'étude BACK-UPUG 2 est une étude observationnelle rétrospective réalisée au sein de l'Unité Post-Urgence Gériatrique (Centre Hospitalier Universitaire d'Angers) du 1er Décembre 2022 au 29 Février 2024. Elle inclue les patients hospitalisés à l’UPUG avant retour à domicile ou transfert dans un autre service. Les données socio-démographiques et médicales notamment médicamenteuses, l’état de fragilité, les diagnostics médicaux principaux et le devenir post hospitalisation ont été recueillis à partir des dossiers médicaux. La durée d’hospitalisation a été scindée en deux groupes : court séjour [0 ; 5] et séjour prolongé [6 ; 12]. Des analyses statistiques descriptives univariées et multivariées ont porté sur les facteurs de risque indépendants liés à l’hospitalisation prolongée.
Résultats : un total de 550 patients a été inclus dans l’étude. L’âge médian était de 88 ans. La population était représentée par 62.9% de femmes. Cent quatre-vingt-dix-neuf patients soit 36.1% ont été hospitalisés plus de 6 jours. Les facteurs de risque significatifs d’hospitalisation prolongée avec analyse multivariée étaient un taux de C-reactive protein (CRP) dépassant 78mg/L avec un odd ratio (OR) de 1.55 [1.05; 2.29] p=0.029 ; avoir un score de fragilité CFS (clinical frailty scale) à 7 ou plus (OR 1.58[1.04; 2.40] p=0.033). Enfin, vivre en résidence senior est ressorti en tant que facteur protecteur d’hospitalisation prolongée OR 0.5 [0.29; 0.89] p=0.017.
Conclusion : l’UPUG, par son modèle d’unité d’hospitalisation de courte durée est optimale pour les patients possédant un degré d’autonomie suffisant (vivant en résidence senior) ainsi que pour ceux présentant un degré de fragilité faible. La sévérité de l’inflammation biologique, évaluée chez les patients gériatriques au sein du service des urgences, pourrait aussi contribuer à la sélection des patients pour l’UPUG.
Introduction : post-emergency geriatric units (PEGU) could reduce the length of hospital stay and prevent iatrogenic functional decline, allowing early return home. This study aims to identify risk factors for prolonged hospitalisation to improve recruitment to the unit. Methods: The BACK UPUG 2 study is a retrospective observational study carried out in the Post Emergency Geriatric Unit (University Hospital of Angers) from Décember 1st 2022 to February 2024.) It includes patients admitted to the PEGU before returning home or being transferred to other units. Sociodemographic and medical data were collected, including medications, frailty status, main medical diagnosis and post-hospitalisation status. Length of stay was divided into two groups: short stay [0; 5] and long stay [6; 12]. Univariate and multivariate descriptive statistics were performed on independent risk factors associated with prolonged hospitalisation.
Results : a total of 550 patients were included in the analysis. Median age was 88 years. It includes 62.9% women. One hundred ninety-nine patients (36.1%) were hospitalized more than 6 days. Significant risk factors for prolonged hospital stay with multivariate analysis were C-reactive protein (CRP) above 78mg/L with odd ratio (OR) 1.55 [1.05; 2.29] p=0.029; having a clinical frailty scale (CFS) score above 7 OR 1.58[1.04; 2.40] p=0.033. Living in a residential care facility was found to be a protective factor for prolonged hospital stay OR 0.5 [0.29; 0.89] p=0.017.
Conclusion : PEGU, through its short stay model, is optimal for patients who maintain a certain degree of autonomy (such as those living in a residential facility), and a low level of frailty. The severity of biological inflammation assessed in geriatric patients in the emergency department could also be considered in the selection of patients for PEGU.